Présidentielle de 2025 : "Évitons aux Ivoiriens un autre traumatisme...", appelle Blé Goudé

Blé Goudé appelle à se réunir autour d'une table pour parler de la Côte d'Ivoire future.(Ph: Dr)
Blé Goudé appelle à se réunir autour d'une table pour parler de la Côte d'Ivoire future.(Ph: Dr)
Blé Goudé appelle à se réunir autour d'une table pour parler de la Côte d'Ivoire future.(Ph: Dr)

Présidentielle de 2025 : "Évitons aux Ivoiriens un autre traumatisme...", appelle Blé Goudé

Le 28/04/25 à 13:24
modifié 28/04/25 à 17:20
Blé Goudé dans une déclaration faite sur sa page Facebook ce lundi 28 avril 2025, appelle la classe politique ivoirienne à éviter aux Ivoiriens un autre traumatisme. « Mes chers frères, chères sœurs, j’ai peur. Quand je tends un regard dans le rétroviseur de notre passé encore trop récent, dont les cicatrices sont encore perceptibles, je veux lancer un appel à toute la classe politique ivoirienne. Il est temps et il urge qu’ensemble nous pussions agir et agir très vite pour éviter aux Ivoiriens un autre traumatisme qui pourrait encore négativement marquer notre histoire », lance-t-il. Il soutient dans ses propos que les populations craignent que 2011 et 2020 se répètent.

« Je parle des Ivoiriens qu’on ne voit pas sur les réseaux sociaux parce qu’ils n’ont même pas les moyens de s’offrir un petit repas par jour, à plus forte raison s’acheter des gigas pour parler sur les réseaux sociaux ou ailleurs. Ils ont la peur au ventre », indique-t-il.

Dans sa déclaration, il affirme avoir fait le tour des campements, villages, grandes agglomérations. Et les Ivoiriens lui parlent. « Ils ont peur. Cela engage la responsabilité de la classe politique ivoirienne », souligne Blé Goudé. Qui insiste sur l’organisation d’un conclave national qui va réunir pour, selon lui, tracer les sillons d’une élection paisible, crédible qui verra la participation de tous les Ivoiriens et pour une paix durable.

Toutefois, pour que cela soit, il propose la réforme de la Cei. « Il faut réformer la Cei. Au-delà d’elle, il y a d’autres réformes institutionnelles dont notre pays ne peut plus faire l’économie. Acceptons-le. Conservons-le. Une réforme est faite pour adapter le fonctionnement de l’institution à la réalité du pays », présente-t-il. Et d’ajouter qu’au moment où la Cei avait été mise en place lors de la guerre, après les différentes rencontres pour aboutir à des accords, cette commission pouvait être encore acceptée pour mettre en confiance les différents belligérants.

Asseyons-nous et parlons

« Asseyons-nous autour d’une table et parlons-nous. Au cours de ce conclave dont j'ai cas, il sera l’occasion de poser toutes ces questions politiques qui cristallisent l’atmosphère. Nous sommes assez responsables. Je ne crois pas que la Côte d’Ivoire soit un pays maudit », a-t-il fait remarquer. Voulant partager ses inquiétudes, il dit avoir espoir d’une Côte d’Ivoire nouvelle dont les fils et filles savent se retrouver pour la sauver.

Que l’autorité qui a la possibilité et le pouvoir intervienne politiquement dans le débat ivoirien afin de baisser l’atmosphère, calmer la situation

Pour Blé Goudé, il est temps que l’autorité qui a la possibilité et le pouvoir de prendre des décisions puissent faire intervenir politiquement sa personnalité dans le débat ivoirien afin de baisser l’atmosphère, calmer la situation. « On ne peut pas aller droit dans le mur. Je vous parle par acquis de conscience, par expérience. Les Ivoiriens ne méritent pas qu’on les plonge à nouveau dans une aventure sans issue au nom de nos ambitions, nos égos et de nos orgueils. Nos formations politiques ne sont pas au-dessus de la vie de nos concitoyens », a-t-il souligné.

C’est pourquoi, pour lui, la classe politique ivoirienne doit faire preuve de responsabilité en se retrouvant autour d’une table au nom de ces Ivoiriens, veuves, orphelins, fonctionnaires qui ont perdu leurs emplois à cause des dernières crises.


Le 28/04/25 à 13:24
modifié 28/04/25 à 17:20