Politique: Assalé Tiémoko propose une Côte d’Ivoire où les populations se distinguent par les valeurs républicaines

Le député-maire Assalé Tiémoko propose un nouveau contrat social aux Ivoiriens. (Ph: Dr)
Le député-maire Assalé Tiémoko propose un nouveau contrat social aux Ivoiriens. (Ph: Dr)
Le député-maire Assalé Tiémoko propose un nouveau contrat social aux Ivoiriens. (Ph: Dr)

Politique: Assalé Tiémoko propose une Côte d’Ivoire où les populations se distinguent par les valeurs républicaines

La Place CP1 de Yopougon a été prise d’assaut par une marée humaine jaune le samedi 26 avril 2025, à l’occasion de la « Grande rencontre citoyenne » initiée par le député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko. A l’appel de son mouvement politique "Aujourd’hui et demain la Côte d’Ivoire" (Adci), des milliers d’Ivoiriens, de militants, sympathisants et simples citoyens venus de tout le pays, ont répondu massivement présent pour écouter celui qui se positionne désormais comme "le candidat de la Société de confiance".

Situant le cadre de la rencontre, le député-maire de Tiassalé a indiqué d’entrée que son message ne porte pas sur les anciens présidents Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, ni sur l'actuel, Alassane Ouattara. « Je suis ici pour vous parler de la construction d’une nation où les populations se distinguent par rapport aux valeurs de la République unie et indivisible. Je suis ici pour parler de cette Côte d'Ivoire où règne une unité dans la diversité, où nous bâtissons ensemble une société plus juste, garante de nos droits, protectrice de nos libertés », a-t-il clarifié.

Au regard du spectre de troubles que fait craindre l’élection présidentielle à venir, Assalé Tiémoko a plaidé pour la création urgente d’un « nouveau dialogue républicain » afin de garantir à chaque citoyen ivoirien la liberté de choisir son dirigeant parmi une large palette d'options politiques. Selon lui, la Côte d’Ivoire a besoin d’une démocratie inclusive et apaisée, où l’État de droit n'est pas une simple déclaration d’intention, mais une réalité vécue au quotidien.

Dans un discours dense et solennel, il a mis en garde contre les tentatives de réduction du champ politique par des exclusions, rappelant que la démocratie ne saurait se construire sur l’effacement de la pluralité. « Dans un pays qui se donne le nom de République, il n’y a rien de plus dangereux que de réduire les choix du peuple dans la désignation de ses dirigeants », a-t-il affirmé, évoquant les risques d’une répétition des erreurs du passé.

Déroulant sa vision d'une « Société de confiance », il a décrit un projet de société fondé sur la justice équitable, la méritocratie, la transparence, et la fin des discriminations ethniques et sociales. Assalé Tiémoko a, par ailleurs, insisté sur la nécessité pour la jeune génération politique de capitaliser sur les acquis des anciens dirigeants, tout en tirant les leçons de leurs erreurs pour éviter de replonger le pays dans les cycles de violence et de division qui l’ont marqué au cours des dernières décennies.

Des milliers de participants sont venus des quatre coins du pays écouter le message de ADCI. (Ph: Dr)
Des milliers de participants sont venus des quatre coins du pays écouter le message de ADCI. (Ph: Dr)



Les piliers de la Société de confiance

Après avoir reconnu qu’au cours de ces quinze dernières années, la Côte d’Ivoire a pu bénéficier d'une stabilité relative, permettant des avancées positives dans divers domaines, le conférencier a dénoncé les faiblesses, citant, entre autres, le deux poids deux mesures en matière de justice, le manque de confiance dans les institutions républicaines, l’impunité, la cherté de la vie.

Le journaliste d’investigation a promis, s'il en avait la charge, de restaurer l'équité et la neutralité au sein de l'administration publique et de replacer le citoyen ivoirien au cœur des préoccupations de l’Etat. Et cela, à travers l’éducation, la formation professionnelle et la formation à la citoyenneté ; la justice, la protection des libertés et des droits de l’Homme ; la gouvernance et la lutte contre la corruption ; l’agriculture et la souveraineté alimentaire ; la diaspora, comme ressource rare ; l'entrepreneuriat, une solution crédible contre le chômage ; la décentralisation, condition de développement équitable.

« Je veux me battre, avec votre soutien, pour que naisse une nouvelle Côte d’Ivoire plus juste, plus préoccupée par le sort de tous ses enfants et dirigés par des citoyens patriotes qui ne se livrent à aucune compromission avec les intérêts des Ivoiriens et de notre pays », a-t-il conclu.

Moment fort de ce rassemblement, l'intervention du directeur exécutif de l'Adci, Roger Youan, qui a officiellement appelé Assalé Tiémoko à se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Le public, adhérant à l’appel du N°2 de l'Adci, a levé spontanément une participation, en vue de contribuer à la caution de la présidentielle 2025.

Face à cette ferveur, Assalé Tiémoko n’est pas resté insensible, promettant de donner sa réponse dans les semaines à venir à Yamoussoukro. Mais au-delà de la perspective d'une candidature, c'est un véritable appel à la responsabilité républicaine qu'il a lancé au pouvoir en place.

Firmin NDri Bonfils