JO Paris 2024 : Cissé Cheick met en extase le public du Grand Palais de Paris

JO Paris 2024 : Cissé Cheick met en extase le public du Grand Palais de Paris

Le 10/08/24 à 13:45
modifié 11/08/24 à 12:43
Les athlètes ivoiriens, depuis le début des Jeux olympiques 2014, n’avaient jamais eu autant de supporters que ces vendredi 9 et samedi 10 août, dans la prestigieuse salle parisienne. Non seulement il y avait le ministre délégué chargé des Sports qui criait à tue-tête pour galvaniser les derniers athlètes encore en course pour une médaille olympique, mais aussi des petits groupes formés dans la salle qui criaient sans cesse : « Allez, Ruth ! Vas-y Ruth ! », « Ciiiisssssé ! Ciiiisssé ! » ou « Astan, ne relâche pas... ».

Parmi ces groupes de supporters, les Bamba, conduits par l’ancien président de la Fédération ivoirienne de taekwondo, Bamba Cheick Daniel, actuel directeur général de l’Agence foncière rurale (Afor) et président du plus grand centre de promotion du taekwondo à Abidjan et en Afrique, le Centre sportif, culturel et des Tic ivoiro-coréen Alassane Ouattara (Cscticao).

Fou du taekwondo, il a transmis sa passion à toute sa famille. Les Bamba étaient habillés en T-shirt orange que le père de famille a fait confectionner, avec des messages à la gloire de Cissé Cheick, de Ruth Gbagbi et d’Astan Bathily. « J’ai fait des prières pour que ces jeunes ne repartent pas bredouilles au pays... », a confié Bamba Cheick Daniel qui passe en ce moment des vacances au pays d’Emmanuel Macron.

C’est qu’après les médailles olympiques ratées au sprint avec Marie-Josée Ta Lou au 100m Dames et l’équipe du relais 4x100m Dames, qui faisait partie des plus rapides au monde, ils n’avaient plus à reposer tout leur espoir sur le taekwondo. Ruth Gbagbi (-67 Kg dames) a grillé une première carte, l’une des trois cartes restantes.

La tigresse de Kpapékou, deux fois médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Rio, en 2016 et Tokyo, en 2021, n’a répondu à l’attente. Ruth a été d’abord battue in extremis par une jeune hongroise de 18 ans (1-3) en huitièmes de finale. Elle a eu une seconde chance comme à Rio et à Tokyo pour accrocher le bronze à son cou. Mais l’athlète deux fois championne du monde de sa catégorie n’a pas réussi à surmonter le dernier obstacle pour mettre du baume au cœur des Ivoiriens.

Les Bamba ont été les supporters les plus bruyants dans la salle du Grand palais de Paris pendant les compétitions olympiques de taekwondo. (Ph: Dr)
Les Bamba ont été les supporters les plus bruyants dans la salle du Grand palais de Paris pendant les compétitions olympiques de taekwondo. (Ph: Dr)



Elle a encore chuté (1-2) devant une autre jeune tireuse, l’Américaine Teachout Kristina (18 ans) et 6e mondial. Sa cadette, Astan Bathily, un peu timorée, est, elle aussi passée à côté de la plaque chez les +67 Kg dames). Il ne restait plus que Cissé Cheick Sallah Junior (+80 Kg hommes).

Lors de son premier combat des Jeux olympiques 2024, l'Ivoirien n'a pas tenu compte du statut de réfugié de l'Iranien. Cissé a molesté Mehdipournejad (6-1) au premier round et 10-1 au second. Revenu à 15h, Cissé Cheick a balayé le redoutable américain Jonathan Healy (2-0) en quarts de finale.

Avant de trébucher en demi-finales contre l’Anglais Caden Cunningham (1-2), sur décision des arbitres, après score de parité (5-5). Sa performance lui donnait le droit de disputer la finale pour la médaille de bronze. L’ultime combat dont dépendait le sort de tout le pays à Paris. Et Cissé l’a bien compris.

Malgré le physique de l’emploi du mexicain, Carlos Sansores, en face de lui, le champion olympique de Rio 2016 n’a pas tergiversé. Cissé Cheick s’est fait plaisir (2-1). Et les Ivoiriens ainsi que tous ceux qui sont friands du beau taekwondo n'ont pas boudé leur plaisir.

Envoyé spécial à Paris



Le 10/08/24 à 13:45
modifié 11/08/24 à 12:43