Trêve sociale : Les employés de Palmafrique signent un nouvel accord avec la direction générale
A travers cette nouvelle trêve qui est d’ailleurs la 4e signée, l’employeur s’engage non seulement à maintenir les acquis découlant des précédents protocoles, mais aussi à mettre en œuvre des actions pour le bien-être de l’entreprise au bénéfice du personnel.
Cette trêve oblige également les travailleurs à respecter cet accord et à recourir systématiquement au dialogue social pour leurs revendications, doléances et différends. Le protocole précise aussi que le comité de suivi reste le cadre permanent d’échanges, de surveillance de la bonne exécution des résolutions dudit protocole.
Zé Thomas, au nom des représentants du personnel, s’est félicité de ce nouveau document paraphé avec la direction générale. Au demeurant, il dit espérer qu’après cette importante phase d’adoption, « l’étape de l’application de ces accords se fera dans le respect de l’esprit et de la lettre du protocole ».
Les employés, par le truchement de Zé Thomas, disent accepter cette nouvelle trêve en raison surtout de la crise financière que connaît l’entreprise et de la chute des coûts de l’huile de palme sur le marché international.
Thierry Davaille, le directeur général de la société, s’en réjouit car pour lui, c’est un moment que tout chef d’entreprise souhaite pour sa gouvernance. A l’en croire, c’est comme si l’on fumait le calumet de la paix avec les représentants du personnel pour une quatrième fois d’affilée.
Le pari était difficile et hasardeux. Mais avec l’expérience du secrétaire de l’entreprise, Ben Lakp Low, que le directeur général qualifie de fin négociateur, grand adepte du dialogue social et de la négociation collective, un syndicaliste chevronné, ce pari a été gagné.
« Avec cet accord de trêve sociale, c’est un boulevard pour moi pour déployer la vision que nous avons définie et également pour accomplir nos missions. Elle doit aussi nous permettre de conserver les emplois de tous les travailleurs et de les améliorer au fil des années », a-t-il promis.
Ben Lakp Low, considéré comme « le père » du dialogue social au sein de la société, se dit fier d’être parvenu, in fine, à la signature du protocole. Car, révèle-t-il, les quatre jours de négociation et de discussion ont été rudes, émaillés parfois de moments de doute et de tensions.
« Mais grâce aux différentes formations dispensées sur le dialogue social, la négociation collective, l’écoute et la communication, les deux parties se sont engagées dans un processus participatif qui privilégie le respect mutuel et la préservation des intérêts majeurs de l’entreprise », fait-il savoir.
La cérémonie de signature du protocole d’accord s’est déroulée en présence de nombre d’acteurs du dialogue social en entreprise. Entre autres le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale Ugtci, Akanza Koffi et le secrétaire général de la centrale syndicale Dignité, Élie Boga.
Ceux-ci n’ont pas manqué, tour à tour, de rendre hommage, à titre anthume, « au doyen », le président du Conseil national du dialogue social (Cnds), Bernard N’Doumi, qui a également fait le déplacement, malgré le poids de l’âge.