L'éditorial d'Adama Koné/An 64 : Une Côte d’Ivoire reconnaissante

Le défilé de l'an 64 de l'indépendance de Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Le défilé de l'an 64 de l'indépendance de Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)
Le défilé de l'an 64 de l'indépendance de Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)

L'éditorial d'Adama Koné/An 64 : Une Côte d’Ivoire reconnaissante

Le 12/08/24 à 10:32
modifié 12/08/24 à 11:28
La Côte d'Ivoire vient de passer une semaine de célébration de ses 64 années d'indépendance. C'était d'abord, la cérémonie du Prix national d'excellence, le 5 août, ensuite l'adresse à la Nation du Chef de l'Etat, dans la soirée du 6 août et enfin, la célébration officielle de l'indépendance, le 7 août 2024, dans la ville historique de Grand-Bassam. Trois événements, qui, au-delà des festivités, véhiculent une valeur essentielle : la reconnaissance.

La Côte d’Ivoire porte fièrement ses 64 ans, depuis le 7 août 2024 et entame avec sérénité sa 65e année. Elle a désormais de bonnes perspectives. Mais surtout, le pays, dans sa marche vers un futur plus « solidaire » et plus lumineux, sait chercher la bénédiction qu’il lui faut. Le pays a de la mémoire. Il sait reconnaître les mérites et valeurs de chacun. Peu importe son origine politique, ethnique, religieuse ou géographique.

Une disposition et une grandeur d’esprit qui ne sont pas, malheureusement, des identités remarquables dans le milieu politique. Mais contrairement à ce constat, le Chef de l’État, Alassane Ouattara, vole haut. Il s’est distingué en se mettant au-dessus de la mêlée. En faisant sienne la valeur reconnaissance. Quatre faits essentiels sont à relever à ce propos.

Tout commence, le 5 août, à la cérémonie de remise du Prix national d’excellence, au Palais présidentiel. A cette occasion, il reconnaît à l’ancien Premier ministre, ancien vice-Président, Daniel Kablan Duncan, l’idée de l’organisation d’une manifestation de distinction de ceux des Ivoiriens qui se seront fait remarquer excellemment dans leurs activités en l’espace d’une année.

Une déclaration qui a surpris ceux qui ne connaissent pas bien le Président Ouattara et consolidé la perception de ceux (nombreux) qui ont toujours su qu’il était un homme porteur de valeurs. Si l’on était dans le milieu artistique, on dirait que le Chef de l’État reconnaissait et préservait ainsi les droits d’auteur.

Le deuxième acte de reconnaissance a lieu le lendemain mardi 6 août. Lors de son traditionnel discours à la veille de la fête de l’indépendance. Et je cite : « Le choix de la ville historique de Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire pendant la période coloniale, pour abriter cette commémoration est un symbole important. Grand-Bassam nous rappelle l’héroïsme et la mémoire de Marie Koré, Anne-Marie Raggi et de toutes ces vaillantes femmes, figures emblématiques de la lutte coloniale, qui y ont marché, en décembre 1949, pour réclamer la liberté et la justice ».

Le Président Ouattara ne s’arrête pas là. Il poursuit sa mission de reconnaissance en ces termes : « J’ai bien évidemment une pensée pieuse et pleine de reconnaissance pour le père de la Nation, le Président Félix Houphouët-Boigny ainsi que pour tous ses compagnons de lutte ».

Dans la même adresse du 6 août, le Chef de l’État passe la vitesse supérieure. C’est le troisième niveau, en matière de reconnaissance pendant cette 64e fête nationale. Il n’y a de richesse que d’hommes.

La Côte d’Ivoire mise sur ses ressources humaines et, partant, sur sa jeunesse. Mais elle n’oublie pas ceux qui ont permis d’atteindre le niveau actuel. Les retraités ont, en effet, été traités de la plus belle manière.

La symbolique de la reconnaissance de leur travail pour la Nation est ainsi consignée dans les propos du premier des Ivoiriens : « S’agissant du cas particulier de nos vaillants retraités qui ont tant donné à la Nation, j’ai décidé de les accompagner davantage, en instituant, le 1er septembre de chaque année, une prime spéciale correspondant au tiers de leur pension mensuelle. Les dispositions sont prises pour que nos retraités des secteurs public et privé bénéficient, dès le mois de septembre 2024, de cette nouvelle prime ». Une décision donc à effet immédiat.

Le quatrième fait de reconnaissance est d’ordre diplomatique. Le détachement chinois ayant pris part au défilé, aux côtés des militaires, gendarmes et policiers ivoiriens, en est l’illustration. Sur l’axe Abidjan-Grand-Bassam de l’autoroute de l’Est, se dresse majestueusement le Lycée d’excellence Alassane Ouattara (Leao). Il est fonctionnel depuis la rentrée scolaire 2019-2020.

Le meilleur bachelier de Côte d’Ivoire est de cette écurie intellectuelle. Le fait est que ce lycée, d’un coût de 14 milliards de FCfa, est un don de la République populaire de Chine à celle de Côte d’Ivoire. Inviter l’armée chinoise aux festivités de l’an 64 est une marque non seulement de gratitude, mais aussi de bonne coopération bilatérale.

Surtout que dans la lutte contre le terrorisme, la Côte d’Ivoire s’est orientée vers la Chine en vue d’acquérir des avions de chasse et des hélicoptères de combat à travers la société publique China national aero-technology import-export (Catic).

La Côte d’Ivoire sait donner. La Côte d’Ivoire sait reconnaître ses fils et ses partenaires qui concourent à sa grandeur. Vive la Côte d’Ivoire !


Le 12/08/24 à 10:32
modifié 12/08/24 à 11:28