Déguerpissement de l’ancienne casse d’Abobo-Anador : Les ferrailleurs ont 48 heures pour proposer un chronogramme précis

Les ferrailleurs invités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter leur chronogramme. (Ph: Dr)
Les ferrailleurs invités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter leur chronogramme. (Ph: Dr)
Les ferrailleurs invités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour respecter leur chronogramme. (Ph: Dr)

Déguerpissement de l’ancienne casse d’Abobo-Anador : Les ferrailleurs ont 48 heures pour proposer un chronogramme précis

Le 13/08/24 à 14:00
modifié 13/08/24 à 16:54
Démarrée aux environs de 10 heures ce mardi 13 août 2024, l’opération de déguerpissement définitif de la casse d’Abobo-Anador a été reportée sine die.

En effet, après l’ouverture de quelques magasins par les agents de la police municipale, des responsables ferrailleurs ont approché le 8e adjoint au maire, Diabaté Beh, chargé de l’opération, pour lui demander de surseoir à ladite opération, le temps pour eux de prendre les dispositions nécessaires.

Le maire qui n’y voit pas d’inconvénients à accéder à leur requête. « Nous ne sommes pas venus sur un pied de guerre. Nous sommes venus pour communiquer, communier avec eux et leur dire qu’une décision a été prise depuis 2022 par la mairie d’Abobo et elle est irrévocable », a expliqué l'adjoint au maire Diabaté Beh, soulignant que le conseil municipal n’entend pas reculer.

« Tout à l’heure, nous avions commencé à vider quelques magasins. Nous les avons ouverts en présence d’un commissaire de justice. Mais nous avons été aussi approchés par les responsables de la casse. Ils viennent de nos dire qu’ils ont mis en place un comité pour procéder au déménagement sur le nouveau site. Ils nous ont demandé de leur accorder un peu de temps. Alors nous avons demandé à nos forces de se retirer le temps pour ce comité de se concerter et de commencer le déménagement », a poursuivi l’émissaire de Kandia Camara.

La police municipale procédant à l’ouverture d’un magasin. (Ph: Dr)
La police municipale procédant à l’ouverture d’un magasin. (Ph: Dr)



Toutefois, il invite les ferrailleurs à respecter leur parole. « J’avais promis que j’allais commencer aujourd’hui (Ndlr : mardi 13 août). Si nous nous mettons d’accord sur la prochaine date et qu'avant cela, nous ne sentons pas un début d’exécution, nous serions obligés de revenir. Ils m’ont donné 24 heures mais je leur ai donné 48 heures de négociation. Il faudrait que jusqu’au 15 août, qu’ils me disent ce qu'il en est exactement », a déclaré le maire, précisant que les 48 heures, c’est pour le chronogramme de déménagement qui doit être respecté de tous.

Le président des métaux-mécaniques d’Abobo, Ouattara Jacques, a expliqué la situation. « Nous avons été reçus par le maire et c’était aujourd’hui l’ultimatum. Nous lui avons demandé que cela se fasse dans la paix parce qu’Abobo a besoin de paix. Nous avons travaillé avec les organisations socio-professionnelles et avons mis un comité en place. C’est pourquoi nous avons demandé au maire de nous donner du temps », a indiqué Ouattara Jacques. Selon lui, ils iront visiter le site de N’Dotré.

A l’en croire, les artisans iront par vagues pour éviter le désordre. « Nous allons lui donner la date de déménagement de la première vague. Si nous ne faisons pas en sorte que les choses se fassent dans la précaution, plusieurs ferrailleurs vont perdre et c’est ce que nous voulons éviter », dit-il, précisant que les ferrailleurs pourraient commencer le déménagement d’ici le 20 août 2024.

En dépit de la bonne volonté du conseil municipal, les occupants du site ont lancé des cailloux aux policiers municipaux. En définitive, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants. Cette situation a perturbé la circulation pendant plus de 2 heures.



Le 13/08/24 à 14:00
modifié 13/08/24 à 16:54