Invasion des insectes ravageurs: Le Conseil coton-anacarde passe à la réhabilitation des plantations

Invasion des insectes ravageurs: Le Conseil coton-anacarde passe à la réhabilitation des plantations

Le 23/08/24 à 10:03
modifié 23/08/24 à 10:45
L'organe de régulation de la filière poursuit sa campagne de sensibilisation des producteurs contre les bio-agresseurs commencée depuis le 18 août.
Le département de Dianra, dans la région du Béré, a accueilli, le 21 août, l’équipe de formation des producteurs d’anacarde sur l’impact des bio-agresseurs sur les noix de cajou.

L’étape de Dianra entre dans le cadre de la tournée commencée depuis le 18 août, par le Conseil coton-anacarde, dans les zones de production de cette culture.

Coulibaly Sandona, délégué régional du Conseil coton-anacarde de la région du Béré, s’est félicité du fait que depuis 2017, le Béré occupe le premier rang des zones productrices de noix cajou, avec 116 000 tonnes en 2019 et plus de 180 000 tonnes en 2023.

« Malheureusement, nous sommes confrontés à la question de la qualité et les champs d’anacarde sont devenus des forêts. Conscients de son bien-fondé, les producteurs ont aussitôt adhéré à la réhabilitation de leurs champs, grâce au Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde (Ppca) à travers le Conseil coton-anacarde. Participant fortement à l’évolution d’un champ et à la production, la réhabilitation permettra de doubler, voire tripler la production », a-t-il expliqué.

Dans son mot de bienvenue, Koffi Amani Ignace, préfet du département de Dianra, a exprimé sa gratitude à l’organe de régulation, tout en soulignant que la localité l’attendait avec impatience. « Nous faisons partie des plus gros producteurs d’anacarde du département. En termes de qualité, nous figurons parmi les derniers, malgré la sensibilisation des agents d’encadrement de l’Anader. Nous espérons que les choses vont s’améliorer au fil des campagnes prochaines », a-t-il-souhaité.

Le préfet de Dianra a reconnu que les producteurs ne savent ni bien sécher, ni bien trier les noix de cajou. « Nous allons accentuer la sensibilisation en ce qui concerne la préfecture, en organisant des rencontres dans les chefs-lieux de sous-préfecture. Cette sensibilisation sera conduite par les sous-préfets de la localité, afin d’amener les paysans à produire de l’anacarde de qualité », a-t-il annoncé.

Quant au Dr N’Depo Ossey Robert, entomologiste à l’Université Lorougnon Guédé de Daloa, il a conseillé aux producteurs de faucher ou sarcler les mauvaises herbes de la plantation 2 à 3 fois par an, d’utiliser du matériel végétal sain pour la création de plantations et surtout d’éviter le contact avec les anacardiers malades.

La mission de sensibilisation du Conseil coton-anacarde se rend à Séguéla, aujourd’hui et prendra fin le 24 août par l’étape de Bouaké.

Envoyée spéciale à Dianra (Région du Bérè)


Le 23/08/24 à 10:03
modifié 23/08/24 à 10:45