Huile de palme: Les scientifiques mettent en évidence les bienfaits de sa consommation sur la santé

Palmier

Huile de palme: Les scientifiques mettent en évidence les bienfaits de sa consommation sur la santé

 

Huile de palme : Les scientifiques mettent en évidence les bienfaits de sa consommation sur la santé

Les scientifiques tentent de redorer le blason de l’huile de palme, longtemps stigmatisée sur le plan nutritionnel, lors du congrès africain de l’huile de palme (Apoc) qui s’est déroulé les 10, 11, 12 et 13 juin, à Abidjan.

Les  chercheurs venus de différents pays ont montré les résultats de leurs travaux qui portent essentiellement sur les questions de santé, des espèces végétales améliorées et les stratégies de lutte contre les maladies  qui affectent le palmier à huile. 

Lors de la conférence inaugurale de ces assises, Pierre Bois d’Enghien, ingénieur agronome des régions tropicales, a fait une communication relative aux 9 aspects positifs de l’huile de palme à travers le thème : « Environnement et santé, les aspects positifs de l’huile de palme.»

Selon lui, le palmier à huile est la plante qui produit le plus de matière grasse végétale par hectare (jusqu’à 8 tonnes dans les environnements les plus favorables).

Sa culture occupe de terre ou sol et permet de protéger le plus d’espaces naturels. De plus, peu de maladies impactent le développement de cette plante. Il y a des solutions biologiques pour tous les parasites ou ravageurs du palmier. De plus la plantation n’a besoin que de très peu d’engrais chimiques et, comparé aux autres monocultures oléagineuses, (soja, tournesol, colza), le palmier à huile maintient la biodiversité.

En outre, c’est une plante arborescente qui fixe et stocke le carbone de l’air de manière durable. Plus de 8 tonnes équivalent au Co2/ha/an, en moyenne, sur un cycle de 30 ans. Les résultats de ces recherches montrent également que l’usine d’extraction d’huile de palme produit de l’énergie renouvelable issue de la biomasse locale et est quasiment autonome en matière énergétique. « L’huile est naturellement hydrogénée, sans acide gras. Elle  contient du pro caroténoïdes et des anti-oxydants. Sa résistance à la température est de plus élevée. Elle est la moins susceptible de s’oxyder et résiste remarquablement bien aux cuisines multiples », conclue ce chercheur. 

L’huile de palme a été accusée d’être responsable d’une augmentation des maladies secondaires à une élévation du Ldl cholestérol,  au cours de la décennie écoulée. Sur cette question, plusieurs travaux ont tenu à rétablir la vérité à travers des recherches. Jean-Paul Cristol, professeur de biochimie et biologie mononucléaire, chef de pôle biologie pathologie, coordonnateur du départemental de biochimie du Chu de Montpellier (France) est intervenu sur « Huile de palme, santé et nutrition ».

Ce spécialiste a démontré que les tentatives de diminution de l’huile de palme dans la consommation alimentaire a, abouti à l’émergence d’acides gras trans et/ou de triglycérides inter estérifiés aux effets néfastes pour la santé. « L’huile de palme rouge, naturelle est riche en micronutriment, tocophérols et tocotrienols, caroténoïdes, poly phénols, stérols... qui peuvent avoir des  effets bénéfiques pour la santé. Des propriétés antioxydants ont pu être  mises en évidence et peuvent moduler les systèmes de défense contre les maladies cardiovasculaires », selon cette recherche.

Qui indique aussi que les poly phénols de l’huile de palme protègent les Ldl de l’oxydation, diminuent la production d’oxydation par les monocytes et modulent l’expression des enzymes antioxydantes.   Par ailleurs, sur des modèles des animaux, la consommation d’huile de palme a pu limiter la taille de l’infarctus ou prévenir les lésions d’athérosclérose. Ces effets, bénéfiques, mises en évidence récemment et s’opposant aux effets rapportés au cours des années précédentes, pourraient être en relation avec la modulation de facteurs de transcription sensibles de l’équilibre redox de la cellule.  

Ainsi,  selon les chercheurs, l’huile de palme est la plus stable de toutes les huiles  alimentaires grâce à sa résistance exceptionnelle à l’oxydation et apporte de la provitamine A, des vitamines E et est la seule à apporter des tocotrienols.

Dans la même optique, un groupe de chercheurs  ivoiriens a fait des croisements génétiques entre différentes variétés de graines, dans le but d’obtenir des variétés ayant une bonne teneur qualitative d’huile de palme.

Ces travaux présentés par Absalomé Mondé, professeur agrégé à l’Ufr des sciences médicales de l’université FBH de Cocody/ Abidjan, option biochimie médicale, sont intitulés : « Teneur en acides gras et antioxydants de l’huile de palme rouge brute issue de différentes formes variétales de palmier à huile en Côte d’Ivoire ». Cette étude a montré les résultats suivants. La richesse en acides gras poly insaturés (de 48à 60%) par rapport aux acides gras saturés (de 40à 52%) de ces variétés, en particulier la variété parentale Hp1 qui est la collection de base et deux hybrides résultant de croisement génétique.

La teneur en carotène totale de ces variétés était plus élevée (830-3580 mg L-1) et le taux de carotène (580-2390 mg L-1) était aussi considérablement élevé.

La teneur totale en vitamine E variait de 864 à 1132 mg l-1. Ces chercheurs concluent que les croisements semblent utiles pour améliorer la composition de la collection de base, du fait de l’amélioration des caractéristiques analytiques des formes variétales d’huile de palme rouge brute. Par conséquent, cette huile pourrait ainsi être considérée comme une source sûre de composés poly phénoliques.  

Tout comme lui, Dr Sess Essiagne Daniel, professeur titulaire de biochimie à l’Ufr de sciences médicales d’Abidjan, médecin biologiste des hôpitaux,  dans ses travaux portant sur « Isoflavones de l’huile de palme rouge brute : biologie, intérêt dans la ménopause et prévention du cancer et de l’athérosclérose »,  a découvert les effets bénéfiques des isoflavones de l’huile de palme rouge brute en matière de santé et de nutrition des populations.

Sa thèse indique que cet aliment est biologiquement efficace et prometteur pour le traitement des troubles de la ménopause, la prévention de l’ostéoporose, des troubles vasculaires et du cancer du sein chez la femme.

Sa consommation, à la longue pourrait être considérée comme un facteur de protection contre le stress oxydant. De plus, l’huile de palme peut lutter contre les déficits en vitamine A et E. enfin, toujours au niveau de la santé, Pr Kramoh Euloge de l’Institut de cardiologie d’Abidjan a montré les bienfaits de sa consommation sur la santé du cœur.

La fusariose du palmier à huile est occasionnée par un champignon du sol (fusarium axysporum) qui se développe dans les racines, puis les fibres du stipe. Elle est présente dans toutes les zones de culture du palmier à huile en Afrique.

Selon la nature du sol et du matériel végétal, la fusariose peut causer la destruction de 20 à 80% des palmiers. C’est une maladie de l’âge adulte en extension (1ère génération de palmier) qui apparaît lorsque le palmier à 5 et 10 ans. Par contre, en replantation, elle peut apparaître dès la première année de plantation, selon la sensibilité du matériel  végétal et surtout si le premier cycle de culture a présenté les signes de la maladie.

Pour lutter contre cet mal, les chercheurs affirment qu’il n’y a pas de méthode chimique. C’est pourquoi  le Centre national de recherche agronomique (Cnra) a opté pour la lutte intégrée contre cette infection. La tolérance de la fusariose du matériel végétal utilisé en amélioration et en sortie variétale est décelée par un test d’inoculation de l’agent pathogène au stade pré pépinière. Le comportement du matériel tolérant est ensuite confirmé en zones fusariées grâce à un suivi épidémiologique.

Le Cnra dispose de plusieurs géniteurs tolérants à la fusariose qui lui permettent de subvenir très largement aux besoins de la Côte d’Ivoire, en particulier, et des autres pays demandeurs dans le monde. La voie de la biologie moléculaire est également explorée où les composés phénoliques ont été mis en évidence dans la tolérance à la fusariose.

Comment évaluer la qualité des semences dites « résistantes à la fusariose » ? Telle est la question que continuent de se poser les producteurs.

En effet,  certains sélectionneurs de semences considèrent comme résistantes toutes les semences issues d’ancêtres. Pourtant, il est maintenant prouvé qu’il existe une très forte variabilité entre individus. Si les descendants ne sont pas individuellement testés, le risque pour le planteur est de ne pas retrouver la résistance dans le matériel planté. D’autres producteurs affirment que, ayant distribué des semences en Afrique depuis peu, sans que des cas de fusariose aient été rapportés, leur matériel est résistant. 

C’est un risque pour le planteur qui pourrait bien voir ses palmiers plantés en extension mourir de la fusariose, dès 6 ou 7 ans.

C’est pourquoi les chercheurs conseillent comme seule véritable solution préventive, la génétique. Il s’agit de mettre à la disposition des producteurs des semences résistantes à la fusariose, issues de géniteurs et de famille identifiés comme résistants à la maladie, avec un indice de résistance prouvé en champ comme étant très sécurisant.   

Selon Diabaté Sékou du Cnra, dans le domaine de la création végétale, il y a la sélection de nouveaux plants qui permettent de produire les derniers hybrides de second cycle, la mise au point d’un protocole performant de production clonale d’individus élites à grande échelle. 

Quant à la défense des cultures, une nouvelle source de matériel tolérant à la fusariose a été identifiée. Tout comme l’activité des insectes pollinisateurs, ainsi que la dynamique des populations d’insectes ravageurs de feuilles et d’inflorescence sont prises en compte sur la période 2012-2015. Toutes ces recherches contribuent à rentabiliser quantitativement et qualitativement la production.

 

ALFRED KOUAMé

CORRESPONDANT

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                                                                                                             Interactivité

Dr.  Allou Désiré, généticien au Centre national de recherche agronomique ( Cnra):

“ Fournir aux producteurs des semences de qualité adaptées au climat de la Côte d’Ivoire ”

Au service du monde agricole, le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (Firca), est aussi l’un des financiers sûrs de la recherche agronomique. à la faveur du Congrès africain de l’huile de palme, qui s’est déroulé à Abidjan, nous avons rencontré le Dr. Allou, généticien,  pour en savoir davantage sur la relation qui lie cet institut de recherche au Firca.

Pourquoi, avoir choisi de communiquer sur le thème: Effet génétique des croisements génétiques sur la répartition de la production annuelle de régimes de palmier à huile en Côte d’Ivoire ?

D’abord, sachez que le Cnra propose du matériel très performant qui a des capacités de production allant de 20 à 25 tonnes de régime par hectares et par an. La production annuelle de palmier à huile aujourd’hui en Côte d’Ivoire est de 350.000 tonnes d’huile par an et le pays représente moins de 1% de la production mondiale par an de matière grasse d’origine végétale et l’un des leaders en Afrique. J’ai choisi de communiquer sur ce thème parce que les producteurs, ainsi que les usiniers ont constaté que nous fournissons du matériel performant. Malheureusement, la production de ce matériel végétal était concentrée sur une très courte période de production. C’est-à-dire le cycle de production qui va de mars à Avril. L’usine tournant à plein temps, les producteurs nous ont demandé si nous pouvions leur proposer du matériel capable d’avoir une production importante mais bien répartie sur tout le long de l’année. C’est-à-dire au lieu de trois mois, nous allons faire dix mois, donc six mois de production élevée.

Qu’est-ce que les producteurs de Côte d’Ivoire doivent retenir de votre exposé ?

Ils doivent retenir que maintenant le Cnra a du matériel capable de les aider à lutter contre leur problème de répartition de la production. La gestion des usines en période de pic,  la gestion du personnel qui leur semblait difficile parce que toute la production était concentrée sur une courte période et, au-delà, ils n’avaient pas les moyens de maintenir le personnel occasionnel sur leur plantation.

Qu’en est-il du transfert de technologie à partir des pays producteurs comme la Malaisie ?

La Malaisie n’a pas forcément les mêmes problèmes que nous. Parce que le palmier produit beaucoup plus selon une certaine hygrométrie, c’est-à-dire quand il pleut beaucoup et qu’il y a du soleil.  Or, en Malaisie, le climat est favorable à la production du palmier à huile. Ce pays  produit plus de 80% de la demande. En Côte d’Ivoire, la production est saisonnière. Il faut donc que le palmier s’adapte  au climat de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, nous avons exposé sur ce thème afin de pouvoir adapté le palmier au climat de la Côte d’Ivoire. Vous comprenez que dans ce cadre, nous n’avons pas besoin de transfert de technologie, nous faisons de la recherche sur place et proposons par la suite nos résultats.

Quels sont vos rapports ou si vous voulez, quel est l’apport du Firca ?

Le Firca nous aide en finançant nos projets de recherche et c’est pourquoi il est très souvent sollicité par le Cnra pour nous aider à réaliser nos recherches. Puisque au final, les résultats profitent au monde agricole.

Et quels sont les financements sur lesquels vous êtes avec le Firca dans le cadre de la recherche ?

Pour le moment, le Firca est à son premier programme de financement sur le palmier à huile avec le Cnra. Il a sélectionné six projets de recherche. Nous sommes à la phase finale d’exécution de ces projets et nous attendons pour valider ces projets par des conclusions et si le Firca est satisfait, nous allons passer à la deuxième phase celle du financement des projets.

Sur quoi portera particulièrement cette deuxième phase de financement de projets par le Firca ?

Cette seconde phase portera sur trois projets qui sont dans le pipeline du Firca. Ils sont actuellement en rédaction et nous attendons que le Firca nous invite à discuter des modalités de financement.

Selon les conditions morpho-pédologiques de la Côte d’Ivoire, jusqu’où peut-on produire du palmier à huile ?

La zone traditionnelle de production du palmier à huile va du sud-ouest au sud-est. Maintenant, nos études permettent de proposer du matériel végétal qui s’adapte aux autres zones. C’est dans ce cadre-là que le Firca, notre partenaire de recherche, doit nous aider à financer ces projets qui permettent d’adapter le palmier à huile aux zones marginales.

Est-il hasardeux de rêver à des plantations de palmier en zone de savane, du moins de savane arborée ?

Le palmier en lui-même est une plante désertique mais son milieu de production à grande échelle, c’est dans les zones où il y a de l’eau et du soleil. C’est dans ces zones-là qu’il donne sa pleine capacité de production. N’empêche, on peut planter du palmier là où on veut mais on n’aura pas la production souhaitée. Par exemple, on peut planter des palmiers au Burkina Faso mais l’on n’aura pas le taux de production d’une exploitation au sud de la Côte d’Ivoire.

Que doivent faire les producteurs du monde rural, pour bénéficier de votre assistance ?

L’assistance technique se fait en collaboration avec l’Aiph qui finance la recherche, parce qu’ils ont un prélèvement avec leur différente récolte. Le Firca est chargé de prélever la récolte et de financer la récolte. Donc lorsqu’il y a un problème, les planteurs sollicitent leur organisation interprofessionnelle qui sollicite à son tour le Firca et le Firca nous saisit pour mener la recherche afin de trouver la solution.

à combien évaluez-vous, le taux de pénétration des semences améliorées de palmier à huile ?

Le paysan constate de toute façon que lorsqu’il prend des semences à tout venant. Son rendement est moindre comparativement à ses pairs qui prennent des semences améliorées. A ce  jour, la pénétration des semences améliorées du CNRA est de 80%.

Interview réalisée par

DAVID YA

 

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                                                                                  Interventions du Firca dans la filière palmier à huile

C’est en juillet 2004  que commencent pour la filière l’identification et la planification participative des projets. Onze projets seront aussitôt mis sur les tablettes de cet organisme dont la vocation est le conseil agricole et le financement de la recherche. Une fois la concertation achevée pour les prélèvements dans le cadre des cotisations professionnelles, s’ensuit des signatures de contrat de prestation pour le démarrage du conseil agricole.

Selon Oumar N’diaye, directeur du département cultures d’exportation et productions forestières, ce sont au total onze coopératives qui sont prises en compte par cette signature de convention. « Une actualisation des projets de recherche a débuté en mai 2009. Elle a pris en compte treize projets. 

Ce qui nous a permis entre autres, de former le personnel d’encadrement des coopératives de palmier à huile aux techniques culturales. Mais nous avons un autre rôle qui est celui du financement de la recherche au profit des agriculteurs.

En mai 2010,  nous avons signé  un contrat avec le Cnra pour la mise en œuvre de cinq projets de recherche », a indiqué N’diaye Oumar dans sa communication donnée au congrès Apoc 2013. Le premier résultat de cette convention, c’est l’élaboration et la diffusion du manuel du planteur et du guide technique du conseiller. Avec ce manuel didactique, les paysans sont à même d’appliquer aux mieux les recommandations nécessaires pour avoir des vergers plus productifs. Les besoins des coopératives ne sont cependant pas en reste. « Au Firca, nous tenons compte des besoins des coopératives. à la suite de la signature de contrat avec le Cires pour la réalisation de l’étude des coûts agricoles et industriels dans la filière, nous avons cofinancé en décembre 2011 l’audit des besoins en formation des coopératives. Par la suite, en janvier 2012, nous avons confectionné les cahiers de visite des plantations de palmier à huile. Ce qui nous permet sur le terrain de vérifier l’impact des formations reçues par le personnel d’encadrement», a ajouté N’diaye Oumar.

Dans une contribution intitulée « mécanisme de financement pérenne de la recherche et du conseil agricole dans la filière palmier à huile en Côte d’Ivoire », il a montré qu’en Côte d’Ivoire, la restructuration des services agricoles entamée en 1992, a abouti à la création, en 2003, d’un instrument de financement pérenne, au service des filières agricoles : le Fonds Interprofessionnel pour la recherche et le conseil Agricoles (Firca). 

Un outil professionnel au service des filières agricoles, de l’Etat et des partenaires techniques et financiers. Le Firca a été créé par décret n° 2002 - 520 du 11 décembre 2002 et constitué juridiquement le 28 octobre 2003, avec pour missions de : i) mobiliser des ressources financières auprès des filières agricoles, de l’Etat et des partenaires au développement et ii) assurer le financement pérenne des programmes de fournitures de services.

Le Firca assure pour le compte des filières agricoles, le financement de leurs propres programmes dans les quatre domaines d’intervention suivants : la recherche agronomique appliquée, le conseil - vulgarisation, la formation aux métiers agricoles et le renforcement des capacités des organisations professionnelles agricoles.

Depuis 2005, les acteurs de la filière palmier huile, représentés par l’Aiph (Association interprofessionnelle de la filière palmier à huile), ont financé à travers le Firca, le conseil agricole pour plus de 35 000 planteurs individuels, la formation d’environ 300 encadreurs et chefs d’exploitation, la production et la vulgarisation de 20 000 exemplaires du manuel du planteur de palmier à huile et de 500 exemplaires du guide du conseiller agricole, etc.

A partir de 2010, un mécanisme de financement pérenne des projets de recherche existe pour répondre aux préoccupations spécifiques aussi bien des producteurs que des sociétés agro-industrielles.

Désormais, les producteurs participent au côté de l’Etat, au financement pérenne des services agricoles à travers un mécanisme de mobilisation de ressources financières et des services rendus aux producteurs et à leurs organisations professionnelles.

Toute chose qui permet aux 36500 planteurs villageois de palmier à huile  d’avoir un revenu amélioré sur une longue période. Le palmier à huile a connu un développement fulgurant en Côte d’Ivoire à partir des années 1960 avec les deux plans palmier qui ont permis la création,  dans les zones rurales, d’environ 75000 ha au profit des planteurs villageois.

Sous la houlette du président Félix Houphouët qui entendait faire de la Côte d’Ivoire, le premier producteur  d’huile de palme en Afrique de l’ouest et plus tard en Afrique, un premier plan sera conçu et réalisé sur la période  de 1963 à 1985. Ce premier plan axé sur la diversification des cultures agricoles de rente permettra de réaliser 75681 ha de palmier dont 47943 ha de plantations industrielles et 27.737 ha de plantations villageoises.

Avec le tonnage escompté sur l’ensemble des superficies cultivées, les premières huileries (unités de transformation) verront le jour. Un fonds d’extension et de renouvellement (Fer) géré par le ministère de l’Agriculture est  alors créé. Le coût global du plan a été estimé à 19,251 milliards sur financement de plusieurs bailleurs de fonds (Fed, Bird, Ccce, Bnp).

Ce plan étant éprouvé, interviendra en second ressort le plan de 1986 à 1990. Avec un coût estimé à 33 milliards de Fcfa, il met le cap sur un début d’industrialisation de la filière avec pour enjeu l’accroissement de la production annuelle d’huile de palme. Au compte des résultats de ce plan, figure  67 500 ha de plantations (17.700 ha de plantations industrielles et 49.800 ha de plantations villageoises). Deux autres huileries (Blidouba et Neka) voient le jour.

A.K