Réligion: Le business des églises évangéliques en Afrique

Réligion: Le business des églises évangéliques en Afrique

Le business des églises évangéliques en Afrique

En pleine crise économique et sociale, les églises évangéliques en Afrique restent un des rares secteurs d’activités qui génèrent encore beaucoup d’argent. Elles sont devenues une véritable mine d’or pour tous les beaux parleurs, les grands séducteurs et toutes les personnes charismatiques. En ces temps d’incertitude professionnelle et de chômage endémique, le pastorat est également devenu un excellent moyen de se sortir de la misère et s’enrichir de manière parfois indécente.

Dieu devient alors le seul espoir de sortir du désespoir social

Avec les détresses et misères sociales que rencontrent beaucoup d’Africains confrontés à la pauvreté et au désespoir, le seul moyen de survie ou d’espérance reste la religion. Devenus de véritables spécialistes du marketing et de la communication, ces prédicateurs ou pasteurs, selon l’inspiration du moment, ont très vite compris tout le bénéfice qu’ils peuvent tirer de cette situation.

Dans un espace social de pauvreté et d’incertitude professionnelle et existentielle, où tous les horizons sont bouchés et où aucun espoir ne subsiste, la seule voie de salut reste la verticalité, c’est-à-dire, le ciel. Lorsqu’on se sent prisonnier de son propre environnement, de ses propres limites à faire changer sa condition sociale, sans entrevoir la moindre possibilité de se libérer de cette situation de manière horizontale, on espère alors une libération de manière verticale.

Dieu devient alors le seul espoir de sortir du désespoir social. Très souvent, lorsqu’on atteint ce stade d’espérance par l’ouverture verticale, après s’être très longtemps cogné la tête contre les parois horizontales et limitées de notre environnement social, on se trouve très affaibli psychologiquement.

Notre psychisme n’est plus apte à l’analyse et au discernement. Il devient alors perméable aux discours rassurants et d’espérance que prodiguent toutes sortes de grands prédateurs psychiques, qui se proposent de vous aider à retrouver le bonheur, la richesse, l’amour et Dieu. Malheureusement, cela se fait pour beaucoup au détriment de leurs revenus et économies.


Des églises évangéliques dirigées par des chinois ont vu le jour à Abidjan

La très bonne santé financière de ces nouvelles églises américaines en Afrique suscite d’énormes convoitises et engouements. En Côte d’Ivoire par exemple, ce nouveau business qui attire de plus en plus de monde, intéresse désormais des hommes d’affaires qui ont flairé le bon créneau pour s’enrichir davantage.

A la grande surprise des Abidjanais, des églises évangéliques dirigées par des Chinois ont vu le jour. Pour mieux attirer les fidèles, les pasteurs chinois font également beaucoup d’œuvres sociales sur le modèle des missionnaires occidentaux en Afrique. Pour ces chinois, tous les secteurs d’activités sont bons pour gagner de l’argent en Afrique. Aujourd’hui, en exploitant la pauvreté, la misère sociale et l’aide de Dieu pour apporter des solutions aux diverses préoccupations quotidiennes, ces pasteurs chinois, après une bonne étude de marketing, exploitent à leur tour ce créneau religieux.

Ils ont compris qu’il y avait beaucoup d’argent à se faire en priant pour toutes les personnes désespérées et en leur prodiguant des enseignements religieux qui doivent régir leur conduite morale dans la société. En véritables psychosociologues, maîtrisant les techniques de la psychologie commerciale et du marketing, tous ces pasteurs, révérends et autres ont trouvé le moyen de vivre de manière très confortable au détriment de ceux qui cherchent des solutions à leurs souffrances existentielles.

Désormais en Côte d’Ivoire, après le broutage, les arnaques en tout genre, le pastorat évangélique est le créneau en vogue dans lequel on peut se faire beaucoup d’argent. Il suffit de surfer sur la détresse humaine et la faiblesse psychologique de nos propres frères et sœurs. Et ça, les Chinois viennent de le comprendre. Comme on dit en Côte d’Ivoire, « tout est désormais gâté ».


Macaire Dagry Matinale