Radios de proximité et confessionnelles : Sy Savané interpelle à l’application de la Convention collective

Le pressident de la HACA, Sy Savané
Le pressident de la HACA, Sy Savané
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Radios de proximité et confessionnelles : Sy Savané interpelle à l’application de la Convention collective

 

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Radios de proximité et confessionnelles : Sy Savané interpelle à l’application de la Convention collective

 

«Une gestion efficiente des ressources humaines qui inclut pour les radios, dites de façon générique de proximité, par l’application de la Convention collective, ayant pour incidence l’amélioration de la qualité des productions et, par conséquent, une plus grande attractivité…». Tel est le message qu’Ibrahim Sy Savané, président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) est allé porter, mercredi, aux responsables des radios Amitié (proximité) et Fraternité (communale) à Yopougon, ainsi qu’à Fréquence Vie (évangélique) et Al Bayane (islamique), deux radios confessionnelles dans la commune de Cocody.

 

Régulation à visage humain, économie et sociale structurée

Entamée la semaine dernière par la radio thématique sportive (Rjn) de l’Asec Mimosas et Nostalgie (première radio commerciale), cette tournée s’inscrit, à en croire Ibrahim Sy Savané, dans sa volonté «d’une régulation à visage humain» ; et qui consiste à «rendre compte des conditions réelles de travail et d’échanger avec les responsables des radios».

Car, fait remarquer le régulateur, il est du rôle de la Haca d’avoir un droit de regard, de contrôle, de conseil et de suivi, aussi bien dans la gestion technique, le management global que la gestion des ressources humaines des opérateurs. C’est à juste titre qu’en rappelant, une fois de plus, aux responsables des radios visitées, la nécessité de se conformer aux traitements imposés par la Convention collective, le président de la Haute autorité leur incombe, tout aussi, d’être en règle vis-à-vis des structures telles que le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida), de la sécurité sociale (Cnps), notamment.

Par effet d’entraînement, ces fondamentaux, explique l’économiste des médias qu’est le président Sy Savané, devraient déboucher sur une économie sociale structurée des radios. D’autant plus qu’il y a un réel engouement vers les métiers des médias de la part des jeunes diplômés. C’est pourquoi, dans le cadre d’une viabilité et de la résorption du chômage des jeunes qui, selon lui, ne devrait pas être le seul apanage des pouvoirs publics, il avertit : «Le manque de moyens avancé par vous ne doit pas conduire à utiliser les ressources humaines disponibles sans perspectives». En termes clair, il faut sortir de l’informel pour affronter les défis immédiats et à venir.

De la formation et du renouvellement des fréquences

Que ce soit avec l’Imam Cissé Djuiguiba à Al Bayane ou le Pasteur Dieudonné N’Guoumbi, ou encore Barry Abdoul Kader (Amitié) et Inza Diomandé (Fraternité), les principaux responsables des radios visitées, la délégation de la Haca s’est appesantie sur les questions de formation et de renforcement des capacités des agents.

Edifié par le souci que leurs hôtes y mettent, à travers des sessions, notamment avec l’Istc, mais aussi avec des séances coaching avec des professionnels et des soutiens de divers partenaires locaux comme étrangers, le président de la Haca plaide pour une manifestation d’intérêt des opérateurs envers sa structure. Evoquant, au passage les possibilités de débats, de traitement de l’actualité générale, à condition de former en interne des formateurs aptes à maintenir la relais. Car, comme il l’explique, aussi bien pour les radios communales, confessionnelles que communautaires, il serait tentant d’utiliser la radio à d’autres fins que ses missions de cohésion sociale et d’éducation des masses. Et d’ajouter que «les deux années, 2014 et 2015 sont cruciales». Allusion faite aux enjeux électoraux nationaux.

Une charte entre éthique et déontologie

Réaffirmant aux directeurs et collaborateurs des radios que la Haca, dans le renouvellement des fréquences, se réserve d’accorder une prépondérance à la formation et à la gestion efficiente des ressources humaines, son premier responsable plaide pour l’établissement d’une véritable charte éthique et déontologique. L’incidence recherchée étant de sortir de l’opacité, ainsi que l’exige la loi.

En tout état de cause, l’instauration d’un Prix d’excellence recoupant toutes les exigences du régulateur devrait constituer une source de saine émulation entre les radios ivoiriennes.

REMI COULIBALY