Lutte contre la faim/Forum AFS 2024 : Les délégués de 70 pays explorent des solutions innovantes

Plus de 5000 participants prennent part à l’édition 2024 du Forum africain sur les systèmes alimentaires. (Ph: Dr)
Plus de 5000 participants prennent part à l’édition 2024 du Forum africain sur les systèmes alimentaires. (Ph: Dr)
Plus de 5000 participants prennent part à l’édition 2024 du Forum africain sur les systèmes alimentaires. (Ph: Dr)

Lutte contre la faim/Forum AFS 2024 : Les délégués de 70 pays explorent des solutions innovantes

Le 04/09/24 à 10:13
modifié 04/09/24 à 10:26
La 14e édition du Forum africain sur les systèmes alimentaires (Forum AFS), se tient, du 2 au 6 septembre, à Kigali, capitale du Rwanda.
Kigali, capitale du Rwanda, accueille, du 2 au 6 septembre, l’édition 2024 du Forum annuel des systèmes alimentaires africains (Afs Forum). Cet évènement se tient précisément au Kigali Convention Centre.

Organisé par l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (Alliance for a green revolution in Africa, Agra), avec le soutien de la République du Rwanda et d’autres partenaires, ce forum annuel a pour objectif de permettre aux participants de prendre des mesures pratiques et de partager des enseignements tirés de leurs expériences et de faire progresser les systèmes alimentaires africains.

Le thème de cette 14e édition est : « Innover, accélérer et évoluer : assurer la transformation des systèmes alimentaires à l’ère du numérique et du climat ». Plus de 5 000 participants issus de 70 pays prennent part à l’évènement. Au nombre desquels des Chefs d’État et de gouvernement, des experts, des organisations non gouvernementales, des institutions internationales, des acteurs du secteur privé, des partenaires du développement, des investisseurs, des universitaires et des organisations paysannes.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre rwandais, Édouard Ngirente. Qui a appelé à l’occasion, les États africains à des politiques favorisant des systèmes alimentaires plus résilients et plus équitables. Ainsi que des politiques encourageant l’investissement dans l’agriculture durable, l’amélioration des chaînes d’approvisionnement, la réduction des pertes post-récoltes et l’amélioration des capacités de transformation sur notre continent.

Il a aussi invité les pays africains à unir leurs forces, afin de renforcer les systèmes alimentaires et de faire face aux nombreuses crises mondiales qui contribuent à la baisse des productions agricoles.

« L’alimentation est un droit humain fondamental, mais, sur tout notre continent, il reste un combat quotidien. L’accès à une nourriture suffisante, nutritive et abordable demeure un défi quotidien pour bon nombre de personnes. Certains rapports indiquent que plus de 32 % de tous les enfants africains de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance, contre une moyenne mondiale de 22 % », a-t-il noté.

Selon lui, en tirant parti des technologies numériques, en adoptant des pratiques résilientes au climat et en construisant des systèmes inclusifs, l’Afrique pourra réaliser sa vision selon laquelle, chaque Africain doit avoir accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive. Par ailleurs, a-t-il ajouté, les gouvernements africains et autres décideurs politiques devraient collaborer avec le secteur privé pour transformer l’agriculture et garantir un approvisionnement alimentaire durable.

Dans le même sens, Dr. Agnès Kalibata, présidente de l’Agra, a indiqué qu’un rapport sur la situation de l’agriculture en Afrique en 2024 met en évidence le rôle transformateur des Pme dans l’élaboration du paysage agroalimentaire africain.

« En exploitant le pouvoir du secteur privé, nous pouvons conduire une transformation significative des systèmes alimentaires et parvenir à une croissance durable », a-t-elle déclaré. Avant d’appeler à un soutien et à une collaboration accrus entre les gouvernements et le secteur privé pour relever les défis et débloquer de nouvelles opportunités de développement durable.

Elle a aussi suggéré aux États africains, la mise en place de programmes fournissant des semences améliorées, des techniques agricoles modernes et des services financiers qui améliorent les rendements et les revenus des petits exploitants.

« En outre, les initiatives en matière d’infrastructures rurales, telles que les routes, les installations de stockage et l’accès aux marchés, sont essentielles pour relier les petits agriculteurs aux chaînes de valeur et aux marchés plus vastes », a-t-elle expliqué.

Au cours des prochains jours, les discussions porteront sur entre autres thèmes «les Innovations pour la santé des sols en Afrique», «l’Agriculture intelligente face au climat : voies de mise à l’échelle» et «l’innovation pour des systèmes alimentaires durables et des régimes alimentaires sains en Afrique ».

Envoyé spécial à Kigali (Rwanda)


Le 04/09/24 à 10:13
modifié 04/09/24 à 10:26