Transformation du système alimentaire/Forum AFS: Les États africains plaident pour l’augmentation des contributions des partenaires au développement

Les panels ont permis de proposer des solutions pour le développement du secteur rizicole en Afrique. (Ph: Dr)
Les panels ont permis de proposer des solutions pour le développement du secteur rizicole en Afrique. (Ph: Dr)
Les panels ont permis de proposer des solutions pour le développement du secteur rizicole en Afrique. (Ph: Dr)

Transformation du système alimentaire/Forum AFS: Les États africains plaident pour l’augmentation des contributions des partenaires au développement

Le 05/09/24 à 11:30
modifié 05/09/24 à 12:25
La Cedeao a organisé, le 3 septembre, un panel sur le développement du secteur rizicole en Afrique de l'Ouest, dans le cadre du Forum africain sur les systèmes alimentaires (Forum AFS) 2024, qui se tient, du 2 au 6 septembre, à Kigali, capitale du Rwanda.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a organisé, le 3 septembre, au Rwanda, deux panels sur le développement, d’une part et d’autre sur les investissements du secteur rizicole. Le premier sur "les cadres politiques et les solutions durables de la Cedeao" et le second sur « le financement des innovations rizicoles durables ».

C’était dans le cadre du Forum africain sur les systèmes alimentaires (Forum AFS) 2024, qui se tient, du 2 au 6 septembre, à Kigali, la capitale du Rwanda. Organisé en partenariat avec la Bad, la Jica, l’Agra et la Banque mondiale, ce panel a réuni plus de 300 participants issus de différents États, organisations, institutions et autres organismes internationaux.

L’objectif était de promouvoir le dialogue et la collaboration entre les décideurs politiques, les chercheurs et les praticiens pour améliorer la mise en œuvre et l’impact des politiques.

Les panélistes sont, quant à eux, composés de représentants de quelques États de la Cedeao (Ghana, Bénin, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone), d’organisme de financement (Jica, Afex) et d’institutions bancaires (Banque mondiale). Au nombre des participants, le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire de Sierra Leone, Henri Musa Kpaka ; le gouverneur de l’État de Jigawa au Nigeria, Malam Umar Mamadi.

À cette occasion, les représentants des États ont présenté la politique de leurs gouvernements respectifs en matière de développement du secteur rizicole. Ils ont surtout partagé les meilleures pratiques, identifié les opportunités pour renforcer la durabilité et recommandé des solutions sur les lacunes politiques, avant de proposer des approches innovantes. Les différentes interventions ont aussi permis d’identifier les obstacles à l’investissement et de suggérer des solutions réalisables aux partenaires au développement.

« En Sierra Leone, le riz est le principal aliment de base et nous continuons d’en importer en grandes quantités. Depuis mon arrivée au ministère, j’ai décidé de changer les choses en investissant dans la production agricole, car notre climat et notre végétation le permettent. Et nous avons commencé par produire des semences certifiées et les commercialiser pour réduire les prix du marché et permettre à la majorité de la population d’y accéder facilement. Les efforts de la Cedeao, à travers la feuille de route sur le riz, sont bénéfiques pour nous », a souligné le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire de Sierra Leone.

Quant au gouverneur de l’État de Jigawa, il a salué l’appui des banques aux producteurs de riz dans sa région. « Dans l’État de Jigawa, nous avons travaillé avec des institutions financières qui ont accepté de soutenir l’industrie du riz. Tous les riziculteurs qui possèdent leurs propres parcelles ont été identifiés. Les banques les aident à acheter des semences et des engrais. Au moment de la récolte, les banques les aident à commercialiser leurs produits et à recouvrer leurs prêts. Ce système est plus rentable à la fois pour les banques et pour les producteurs ».

Par ailleurs, le second panel a permis aux partenaires au développement d’exposer leurs différentes stratégies d’investissement, qui peuvent être reproduites et adaptées dans différentes régions du continent. Ceux-ci ont, en outre, proposé l’introduction de schémas innovants de réduction des risques pour encourager les investissements du secteur privé et les prêts des institutions financières.

Cela peut être réalisé, par exemple, à travers des systèmes d’assurance innovants tels que l’assurance des récoltes, l’assurance de l’indice météorologique pour se protéger contre les pertes de récolte, les mécanismes de couverture des prix pour protéger les agriculteurs de la volatilité des prix .

Envoyé Spécial à Kigali (Rwanda)


Le 05/09/24 à 11:30
modifié 05/09/24 à 12:25