Restauration des terres / En prélude à la Cop 16: L’Arabie saoudite appelle à une mobilisation mondiale

Restauration des terres / En prélude à la Cop 16: L’Arabie saoudite appelle à une mobilisation mondiale

Le 05/09/24 à 14:58
modifié 05/09/24 à 15:15
Le vice-ministre de l’Environnement du Royaume d’Arabie saoudite, Osama Ibrahim Faqeeha, par ailleurs, porte-parole de la prochaine COP 16, a tenu, le 4 septembre 2024, un point de presse, à Cocody, en marge de la 10e session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (Amcen).

Il a souligné l’importance de la COP 16 qui se tiendra à Riyad en décembre prochain et a insisté sur le rôle vital de la terre pour la sécurité alimentaire.

Il a rappelé que 95% de la nourriture mondiale provient de la terre et que 2 milliards d’hectares de terres sont dégradés à l’échelle mondiale. Cela affecte non seulement la sécurité alimentaire, mais aussi la biodiversité, le climat et le revenu des communautés. Il a indiqué que 80% des terres humides sont déjà dégradées et que le changement climatique aggrave la dégradation des terres. Le coût de ce phénomène oscillant entre 6 000 et 11 000 milliards de dollars, en raison de la perte d’écosystèmes.

Cette dégradation des terres constitue un problème majeur pour l’Afrique, car 65% des terres productives du continent sont considérées comme dégradées et 83% des pays africains sont exposés au risque de désertification. Ce problème affecte 3,2 milliards de personnes dans le monde, dont une large proportion en Afrique.

Par ailleurs, le vice-ministre saoudien a indiqué que la COP 16 est une tribune pour aborder les questions de dégradation des sols, de sécheresse et pour sensibiliser davantage à ces enjeux, en raison du faible niveau de connaissance actuel. En tant que pays hôte, l’Arabie saoudite souhaite attirer l’attention de tous sur ces problèmes et appeler à une large mobilisation des jeunes, des États, des communautés, mais surtout du secteur privé.

Ainsi, il a appelé à mettre fin à la dégradation des sols, en cessant les activités nuisibles, en partageant les expériences et en implémentant des solutions existantes. « Pour réussir, nous avons besoin de l’engagement et de la détermination des gouvernements et du secteur privé », a-t-il affirmé.

Pour terminer, Osama Ibrahim Faqeeha a mis en avant les actions entreprises par son pays pour lutter contre la désertification. Il a rapporté que, touchée par ce phénomène, l’Arabie saoudite a adopté la vision 2020-2030 dès 2016 et une stratégie environnementale nationale depuis 2018.

Elle a mis à jour ses lois environnementales et a créé un centre national de lutte contre la désertification. En outre, l’initiative « Saudi Green », lancée en 2021, vise à restaurer 40 millions d’hectares de terres dégradées et à renforcer la stratégie nationale de l’eau

Le 05/09/24 à 14:58
modifié 05/09/24 à 15:15