TIC : Les 208 premiers souscripteurs de l’opération « un citoyen,  un ordinateur + une connexion internet »  reçoivent leurs kits

 La vulgarisation et la facilitation de l’accès à Internet deviennent de plus en plus en réalité en Côte d’Ivoire. Les premiers souscripteurs de l’opération «  un citoyen, un ordinaire + une connexion internet » ont reçu leurs kits au cours d’une cérémonie qui a eu lieu jeudi 2 avril 2015 à l’espace Cgrae-Uemoa d’Abidjan  Les  équipements sont constitués d’un ordinateur portable ou d’une tablette numérique  plus une connexion internet.

En effet,  l’on se rappelle que lors du lancement officiel de cette opération le 19 février dernier en présence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, celui-ci avait souhaité que les équipements soient offerts aux 100 premiers souscripteurs  qui se proposaient de les acheter.

De plus, une centaine d’outils informatiques avaient été prédisposés pour être remis aux meilleurs élèves et étudiants de certains établissements ciblés. Sans oublier des services publics, des universités et grandes écoles  en vue de vulgariser les technologies et de l’information et de la communication (Tic). Au total 208 kits ont été remis à ces récipiendaires.

L’occasion était belle pour Soro Eloge Kipéa, directeur général de l’Agence nationale du service universel des télécommunications (Ansut/Tic) de justifier le projet « un citoyen, un ordinateur + une connexion internet ».

Selon lui, la Côte d’Ivoire a accusé un  grand retard dans le domaine du numérique sur bien d’autres pays de même niveau de développement. « Conscient de cette immaturité numérique, le chef de l’Etat a inscrit dans son programme de gouvernement, l’amélioration des conditions d’accessibilité des populations à des services Tic de qualité, avec l’objectif de 500.000 familles équipées de kits micro-ordinateurs + un accès internet en cinq ans », a-t-il déclaré

Est-il besoin de rappeler, les Tic et la généralisation de leurs usages sont un facteur de développement socio-économique, de compétitivité, de création d’emplois, de diffusion du savoir et d’amélioration de la fourniture des services électroniques. De fait, la position actuelle de la Côte d’Ivoire n’est pas reluisante en ce qui concerne l’utilisation des Tic, car au classement  du Networked readiness index ( Nrd 2013), la Côte d’Ivoire occupe, en terme de maturité numérique, la 120^ème place sur 144 pays classés.

Pour  la réalisation de ce programme présidentiel, le ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la communication  a initié le projet » un citoyen, un ordinateur, une connexion internet », mise en œuvre par l’Ansut.

L’une des innovations majeures de ce programme est qu’il s’adresse à l’ensemble des citoyens et des populations vivant en Côte d’Ivoire. Le projet est donc ouvert à l’ensemble des couches socio-professionnelles sans distinction et sans condition. Le souscripteur peut avoir deux options. Soit un ordinateur portable + une connexion internet de 3, 6 ou 12 mois, soit une tablette numérique et la même durée de connexion.  Il faut signaler à ce niveau que la tablette ou l’ordinateur peut être acquis sans la connexion internet mais, la connexion internet ne peut être acquise sans l’achat d’un ordinateur ou d’une tablette dans ce cadre de ce projet.

« Ce projet est une opportunité pour chaque citoyen, malgré son revenu, de s’offrir un outil informatique ainsi qu’une connexion internet en raison des couts subventionnés par l’Etat de Côte d’Ivoire », ajoute le Dg de l’Ansut.

Comment acquérir un kit

Le souscripteur de projet se rend dans un lieu de vente des équipements avec une pièce d’identité. L’agent recevant le client collecte des informations liées à l’identité du client ainsi qu’aux références de l’équipement et de la connexion internet achetés par ce dernier. Le client reçoit sur le champ son équipement dans un carton scellé. L’équipement doit être ouvert en présence du client et configuré par l’agent en vue de l’utilisation de la connexion internet. 

Il est possible de faire le paiement par crédit bancaire. Dans ce cas, le client pourra, via le réseau de vente, obtenir un bon de commande précisant le type d’équipement et l’offre interne, le cout, ainsi que le numéro de compte bancaire du vendeur. Ce document est joint au dossier de demande de prêt. Si le prêt  est accepté, la banque vire directement les fonds correspondants au coût  de l’équipement et de la connexion internet sur le numéro de compte mentionné sur la fiche de commande. En retour, le client reçoit, auprès de sa banque, un bon qui lui permet de se rendre au lieu de vente pour le retrait de son kit.

Par ailleurs, certaines banques de la place ont décidé d’accompagner le projet, pour le plus grand bonheur de leurs clients, en acceptant de revoir à la baisse les conditions d’accès au crédit par une réduction substantielle des taux d’intérêt.

Ces équipements seront disponibles dans une quarantaine de points de vente sur toute l’étendue du territoire national, notamment dans certaine librairie et agences d’opérateurs de la téléphonie mobile partenaire au projet.

En outre, l’offre de connectivité prévoit des offres de gamme, de moyen de gamme et de haut de gamme afin de permettre à toutes les personnes désireuses de souscrire au projet de disposer d’une connexion internet à leur convenance.

 Aujourd’hui, 60% au moins des emplois nécessitent une connaissance en Tic.

Dans son intervention, Bruno Nabagnè Koné, ministre de la Poste et des technologies de l’information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, a, une fois de plus montré l’importance des Tic dans la vie quotidienne.  A l’aide d’exemples à l’appui,  il démontré cette assertion, notamment dans le domaine de l’éducation où avec les  effectifs pléthoriques, les enseignants ont la possibilité de mettre les cours en ligne pour le bonheur de nombreux étudiants des universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire. 

Outre l’éducation on peut la santé, le commerce en ligne, l’agriculture, la justice, l’administration  et bien d’autres secteurs d’activités qui sont touchés par la révolution numérique en Côte d’Ivoire.  Dans le domaine de mobile money, les exemples sont édifiants. En effet, selon le ministre, 8 milliards de Fcfa sont transférés par jours par les opérateurs de ce secteur. Toutes choses qui ont accru le nombre d’abonnés qui est aujourd’hui estimés à 22 millions de personnes sur une population de 23 millions d’habitants en Côte d’Ivoire.

« Aujourd’hui, 60% au moins des emplois nécessitent une connaissance en Tic. Après avoir raté la révolution industrielle, les pays africain n’ont plus droit de rater le numérique », a révélé Bruno Koné.   Pour rester dans cette dynamique, l’Etat doit continuer de créer des conditions pouvant favoriser un accès aisé à Internet.  On nombres des actions on peut citer l’installation des fibres optiques,  la mise en place du réseau Cdma dans les localités les plus enclavées, la connexion  filaire en cuivre… permet à la Côte d’Ivoire de relever de façon sensible sa maturité au plan numérique. 

De façon sectorielle, ce projet sera étendu aux étudiants, aux femmes, aux enseignants, aux médecins

C’est pourquoi, à l’avenir, la gouvernement prévoit la construction de 3000 cyber centres aussi bien dans les zones rurales qu’en milieux urbains. 

« Les Tic sont pratiquement mis au rang des biens de premières nécessité au même titre que l’eau et  l’électricité. C’est pourquoi,  c’est un devoir pour l’Etat de favoriser leur accès aisé aux populations », a dit le ministre.

ALFRED KOUAME

CORRESPONDANT