Filière cola: Producteurs et exportateurs créent deux sociétés coopératives pour être dynamiques

Filière cola: Producteurs et exportateurs créent deux sociétés coopératives pour être dynamiques
Filière cola: Producteurs et exportateurs créent deux sociétés coopératives pour être dynamiques
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Filière cola: Producteurs et exportateurs créent deux sociétés coopératives pour être dynamiques

Les acteurs de la filière cola se donnent les moyens d redynamiser les activités de la filière cola. Cela s’est  traduit par la création de deux sociétés coopératives, ce mercredi à la salle de conférences de la Chambre d’agriculture d’Abidjan-Plateau. 

Ainsi, au niveau des planteurs, les délégués vénus des grandes régions productrices de cola ont mis en place leur organisation dénommée  Union des sociétés coopératives des producteurs de cola de Côte d’Ivoire (Unaproco-Ci).

L’objet principal de cette organisation est d’effectuer ou de faciliter toutes les opérations concernant, la production, la collecte, le stockage, la transformation et la commercialisation de la cola produite par ses membres. 

A ce titre l’Unacopro-Ci assure toute activité contribuant à l’amélioration des conditions de vie et de travail des producteurs membres des sociétés coopératives de base par l’augmentation de leurs revenus, avec le développement des actions. Entre autres, la recherche et la gestion de contrats pour les coopératives membres, l’acquisition et la gestion des équipements collectifs, la commande groupée des plants ( semences) ou autres intrants et petits matériel de production, l’amélioration des revenus par la contribution à la détermination de meilleurs prix des produits  des sociétés affiliées, la recherche de financement, la gestion des fonds communes.

Il y a également la formation et le renforcement des capacités des sociétés coopératives affiliées, la contribution à l’amélioration de la commercialisation intérieure de la production, la promotion de toute activité de transformation ou d’exportation de la cola, l’audit comptable de ces organisations, la défense des intérêts des membres, l’exploitation de tout produit dérivé de la noix.

Au terme de cette assemblée, les délégués ont élu Diarassouba Aboudramane premier président de l’Unacopro-Ci pour un mandat de 5 ans. Celui-cia déclaré mener des actions immédiates telles que la signature de partenariat avecle Centre national de recherche agronomique ( Cnra) pour obtenir des semences de moindres coûts et créer des centres de pépinières  pour les rapprocher des zones de production, rechercher des marchés extérieurs pour les membres, établir des liens entre les commerçants, les coopératives et les délégués pour une traçabilité dans les opérations d’achat.

Comme les producteurs, les commerçants ont aussi créé une organisation dénommée « Union des sociétés coopératives des exportateurs et commerçants de cola de Côte d’Ivoire (Uscopex-Ci). Son objectif « est d’effectuer ou de faciliter toutes les opérations concernant l’achat, le stockage, la transformation de la cola, membres des sociétés coopératives de base par l’augmentation des revenus ».  

C’est Souleymane Koné qui a été élu président de l’Uscopex-Ci) par les délégués.

Lors de la séance d’ouverture de ces deux assemblées, Loukou Koffi Bernard, de la Direction des organisations professionnelles agricoles ( Dopa) du ministère de l’Agricultures’est félicité de la mise en place de ces deux sociétés coopératives qui,  selon lui va booster les activités de la filière cola en côte d’Ivoire. Il a demandé aux producteurs et exportateurs de rester unis pour être dynamiques.

Notons que les noix de cola sont d’une assez importance économique dans les échanges entre les pays de forêt et la zone sahélienne. Le commerce en est uniquement assuré par le négoce traditionnel, sans aucune intervention de l’Etat à l’inverse des productions de café, cacao, etc. Il n’y a pas de prix garanti au producteur.

En période d’abondance, en particulier à la récolte, les prix baissent sensiblement alors que, hors des périodes de récolte, ils augmentent. Ce phénomène est d’autant plus accusé que la noix de cola devient une denrée fragile dont la conservation est inconnue.

Le marché à l’exportation vers les pays développés se limite à des accords ponctuels entre négociants africains et utilisateurs européens ou Nord-américains, généralement sur des quantités de quelques milliers de tonnes. On ne peut guère espérer en accroissement des exportations vers les pays industrialisés car le principal débouché est l’extraction de la caféine.

Or, cet alcaloïde est essentiellement obtenu à partir de café. Contrairement au café et surtout au cacao, il y a très peu d’espoir que les marchés de la cola se développent fortement. La consommation de la noix de cola, bien qu’en augmentation, ne concerne que quelques dizaines de millions de personnes alors que le cacao est consommé par des centaines de millions de gens à travers le monde et il reste encore des marchés très importants à conquérir.

Cependant la production de cola est encore loin de satisfaire la demande. Pour cette raison, il est possible d’envisager une extension de cette spéculation, en complément des activités principales du café et/ou du cacao, qui constituent les principales ressources de l’exploitation agricole en zone forestière.

La Côte d’Ivoire est le premier pays exportateur avec 35 000 tonnes par an. La production nationale oscille entre 50 000 à 75 000 tonnes par an. En 1995, nous avions une production de 74 700 tonnes de noix. Au niveau de l’exportation, on note 20 300 tonnes et 54 400 tonnes destinées à la consommation locale. Mais les recettes d’exportation provenant de la cola ont connu une forte baisse depuis 1986 puisqu’elles sont passées de 3,2 milliards de F CFA en 1991 à 515 millions en 1995.

ALFRED KOUAME

CORRESPONDANT