Braquage des banques: Les acteurs réfléchissent sur des systèmes préventifs
Braquage des banques: Les acteurs réfléchissent sur des systèmes préventifs
Des cadres de banques sont déterminés à réduire au maximum les cas d’attaques et de braquages de banque en Côte d’Ivoire. C'est pourquoi, ils réfléchissent depuis ce jeudi 30 juillet, autour d’un déjeuner-débat, sur des moyens préventifs et dissuasifs à mettre en place en vue de préserver les ressources de ces établissements financiers.
« La résurgence et la recrudescence des cas de braquage d’agences bancaires » est le thème qui a permis à Fabrice Hritzig, directeur général adjoint du groupe G4s, spécialisé dans la sécurité, de renforcer la capacité des cadres de banque sur des pratiques à appliquer dans la sécurisation des banques.
Il a révélé que de juin à juillet, il y a eu cinq braquages de banques et le mode opératoire des quidams est le suivant: repérage des lieux, des caméras sur le site. Il n’y a pas de signe qui présage une attaque, aucun critère pour identifier les auteurs qui opèrent de façon fluide et leur nombre est toujours proportionnel au nombre d’agent dans la banque, selon Fabrice Hritzig. Il relève que la non application des mesures rigoureuses et les systèmes de protection inadaptés des banques favorisent des risques liés aux attaques. A ces facteurs, il a cité d’autres causes complémentaires comme le phénomène des coupeurs de route, le terrorisme...
Au dire du conférencier, la situation à Abidjan est moins compliquée qu’à l’intérieur du pays où la capacité de couverture sécuritaire des banques est limitée, favorisant l’accessibilité des braqueurs aux banques et aux coffres-forts.
Abondant dans le même sens, le directeur général de G4s, Serge Kouakou, a déploré qu’en Côte d’Ivoire le système de sécurité est une problématique. Pour ce faire, il souhaite un dispositif sécuritaire adapté au niveau du risque. Du fait que les braqueurs ont, de plus en plus, une volonté manifeste d’aller à l’assaut des établissements bancaires. « C’est la nouvelle forme de braquage surtout que de nos jours, les armes circulent en Côte d’Ivoire. Ce qui est un fait », dit-il. Ainsi, le premier responsable de cette entreprise de sécurité exhorte les acteurs à faire en sorte que l’accessibilité aux coffres soit réduite. Il recommande une base de données des agents des banques en mettant en lumière leur moralité. Conscient du fait que le dispositif de sécurité peut avoir des lacunes, il a présenté aux participants à cette rencontre « une serrure coffre » qui est une clé électronique comportant un code d’accès qu’on installe sur des coffres et qui sont reliés à la salle de contrôle du siège ».
Son avantage, on a plus besoin qu’un utilisateur soit présent pour ouvrir le coffre. Celui qui veut ouvrir le coffre, on lui donne un code qui lui permettra d’avoir accès. L’utilisateur peut donner un code erroné lorsqu’il a l’arme sur la tempe, nous, nous recevons une alerte signifiant qu'un code erroné a été dans un établissement, à partir de cet instant nous pouvons agir », souligne M. Bamba exerçant à la direction technique de l’entreprise.
Dans la dynamique de dissuasion des braqueurs, Serge Kouakou a exhorté les banques à beaucoup communiquer sur cet outil, qui est aussi un élément important de sécurisation. « Le braqueur qui sait que vous avez en votre sein cette serrure n’aura pas le courage d’aller opérer dans votre banque », soutient-il.
Kamagaté Issouf
Issouf.kamagate@fratmat.info