Religieux, responsables laïcs et fidèles de la paroisse St. Pierre Claver de Bonoua en sont encore  à se poser mille et une questions sur les motivations des malfrats pilleurs d’églises. Parce que, en l’espace d’une semaine dans le mois d’octobre, leurs lieux de culte ont été la cible privilégiée d’attaques et de vols d’individus sans foi ni loi.

Le cybercafé de cette paroisse a été en premier, visité par les bandits dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 octobre. Les victimes indiquent que c’est par le toit que les voleurs ont accédé à la salle. Une fois à l’intérieur, ils ont emporté argent, matériels informatiques et pagnes catholiques destinés à la vente. Non sans avoir mis tout, sens dessus dessous.

Deux jours plus tard, le mardi 27 octobre, d’autres indésirables visiteurs nocturnes, si ce ne sont les mêmes, remettent ça. Et cette fois, c’est le bureau du curé qui les intéresse. En pleine journée, profitant de l’absence des maîtres des lieux, ils forcent la porte dudit bureau et fouillent de fond en comble le lieu.

Les informateurs indiquent qu’ici aussi, les voleurs sont repartis avec de l’argent. Comme s’ils mettaient à exécution un plan d’attaque savamment planifié, ils reviennent deux jours après, soit le jeudi 29 octobre pour s’en prendre à l’école maternelle de la paroisse. Tout est retourné dans le bureau de la sœur directrice de la maternelle St. Laurent.

On indique ici aussi que des bouteilles de gaz et de l’argent ont été emportées. Outre la paroisse St. Pierre Claver de Bonoua, les paroisses de Yaou et de Samo, deux localités dans les environs de Bonoua ont elles aussi, reçu la visite des voleurs de lieux de culte.

A Samo, par exemple, les voleurs ont emporté, informe un fidèle, la voiture du curé qui fort heureusement fut retrouvée quelques temps après. Dans la paroisse de Yaou, c’est le matériel informatique du secrétariat qui a été emporté.

Devant ces attaques répétées dirigées contre les lieux de culte, religieux et fidèles, au-delà de la consternation et du désarroi, en appellent aux autorités locales et départementales en charge de la sécurité  des personnes et des biens en vue d’actions d’envergure. Pour, si non, mettre définitivement fin à ces attaques, du moins en dissuader les auteurs par la prise de mesures appropriées  sur le terrain.

ARSÈNE KANGA

CORRESPONDANT RÉGIONAL