Publicité en ligne : Google ébranlée par un nouveau procès aux États-Unis

Publicité en ligne : Google ébranlée par un nouveau procès aux États-Unis

C'est un autre coup dur pour le géant du numérique, Google. Après sa condamnation le 5 août 2024 pour des pratiques anticoncurrentielles dans le domaine de la recherche sur internet, la firme américaine valorisée à environ 249,13 milliards de dollars est encore une fois face à la justice, ce lundi 9 septembre 2024.

Ce procès devant un tribunal de Virginie porte cette fois sur l’utilisation des technologies pour dominer la publicité en ligne et étouffer la concurrence. "Google utilise des moyens anticoncurrentiels illégaux pour éliminer ou réduire considérablement toute menace à sa domination sur les technologies de publicité", indique la plainte.

Selon plusieurs médias américains, les avocats du gouvernement affirment que la société a utilisé sa puissance financière pour acquérir des rivaux potentiels et s'accaparer ce marché, ne laissant aux annonceurs et éditeurs d'autres choix que d'utiliser sa technologie.

L'objectif de ce procès est de faire en sorte que Google cède certaines parties de ses activités dans le domaine publicitaire. Le procès devrait durer au moins six semaines et faire défiler devant la juge des dizaines de témoins.

Google contre-attaque

D'ores et déjà, le principal accusé a affirmé dans la presse qu'il ne compte pas se laisser faire. Pour l'entreprise californienne, les allégations contre elles sont simplement erronées. Et vont, selon elle, à l'encontre des "principes du droit de la concurrence qui contribuent à stimuler la croissance économique et l'innovation".

Pour l'entreprise, la plainte est basée sur une version caduque de l'internet. Désormais, à en croire les arguments de la firme, les publicités sont placées dans les résultats de recherche, les applications mobiles et les réseaux sociaux.

Si Google perd ce procès, il en faudra un autre pour décider des conséquences éventuelles pour le numéro un mondial de la publicité en ligne. Mais pour les analystes du secteur, l'impact économique du procès sera limité pour l'accusé, quelle qu'en soit l'issue. L'activité dont le gouvernement pourrait exiger la vente représente moins de 1% du revenu d'exploitation de la firme cette année selon des spécialistes.

Didier ASSOUMOU