
Moumouni Sylla, ex-directeur de cabinet des ministres Alain Lobognon et Albert François Amichia au département des Sports, et directeur exécutif du Cocan 2023. (Ph: Dr)
Moumouni Sylla, ex-directeur de cabinet des ministres Alain Lobognon et Albert François Amichia au département des Sports, et directeur exécutif du Cocan 2023. (Ph: Dr)
Décès de Sory Diabaté: Moumouni Sylla pleure un homme, intellectuellement honnête et passionné de sport
Moumouni Sylla, ancien directeur de cabinet des ministres Alain Lobognon et Albert François Amichia au département des Sports, et directeur exécutif du Cocan 2023, pleure Sory Diabaté, le dirigeant sportif décédé 5 septembre à son domicile.
« Ma collaboration avec le président Sory Diabaté a commencé en 2012. J’étais directeur de cabinet du ministre de Sports, et eux, ils venaient d’arriver à la tête de la Fédération ivoirienne de football (Fif) avec le président Sidy Diallo. Nous avons géré beaucoup de dossiers importants ensemble. Il était mon interlocuteur sur beaucoup de sujets, en raison du poste que j’occupais », précise Moumouni Sylla, qui révèle que Sory Diabaté s’est investi pour que la Côte d’Ivoire obtienne l’organisation de la Can.
Les deux hommes ont, notamment, traité la question de la participation de la Côte d’Ivoire à la Coupe d’Afrique des nations (Can) des moins de 17 ans (U17) remportée par la Côte d’Ivoire, en 2013, au Maroc. « Là où notre collaboration a été la plus étroite, c’est sur le dossier de l’organisation de la Can en Côte d’Ivoire. Nous avons passé des mois à monter le dossier et à préparer la candidature de notre pays. Nous avons reçu la visite de plusieurs missions d’inspection de Confédération africaine de football (Caf), qui voulait s’assurer que la Côte d’Ivoire avait les capacités d’organiser cette compétition. C’est avec Sory Diabaté que ces missions ont été organisées. On a eu de nombreuses et longues réunions ».
Un homme brillant, qui connaissait le football...
C’est là que j’ai découvert un homme brillant, qui connaissait le football, qui connaissait les textes de la Caf et de la Fifa », raconte le magistrat, qui a été la cheville ouvrière de l'organisation de la Can 2023, qui a poursuivi en disant que c'est avec Sory Diabaté, que les premiers textes du Cocan ont été rédigés. « C’est lui, Sory, qui en a fait l’ébauche. On lui avait laissé le soin, avec le président Feh Kessé, de nous présenter un premier draft. Il est venu plusieurs fois à mon bureau pour des séances de travail. Feh Kessé était pressenti pour en être le président. Sur la question, le ministre Amichia n’a pas fait d’obstacle. Le Cocan a été créé en 2017 », révèle-t-il.
Là où Sory a conquis Moumouni Sylla, c’est lorsque le dossier a été monté et qu’il fallait le présenter. « Nous nous sommes retrouvés le 20 septembre 2014 à Addis-Abeba. Sory était chargé de présenter, devant le comité exécutif réuni, notre dossier de candidature. Ce jour-là, il nous a tous émerveillés. On le savait brillant, mais il a été très brillant et exceptionnel ce jour-là. Le résultat est connu. Nous avons fini par obtenir l’organisation de la Can 2021 qui s’est finalement déroulée en 2024 », a souligné M. Sylla qui a été présent à plusieurs grands moments du football ivoirien (vainqueur de la Can cadette 2013, vainqueur de la Can seniors 2015 et 2023), qui a continué sa collaboration avec Sory.
"Il a su vendre la Côte d’Ivoire pour l’obtention de l’organisation de la Can 2023"
Lorsque la Caf avait demandé des réaménagements au Cocan et que Sory devait quitter son poste de vice-président, c’est à Moumouni Sylla que la mission avait été confiée. « Je l’ai trouvé à son bureau. Il fallait trouver les mots. Il a pris la nouvelle avec philosophie. Il a dit : « si mon départ peut apaiser la situation et permettre de mener à bien la mission du Cocan, je m’en vais. Nous sommes toutefois restés en contact. La dernière fois que j’ai parlé à Sory, c’était lundi (2 septembre : ndlr). Je l’ai appelé. Je me suis enquis de sa santé. Il m’a dit qu’il était dans une salle d’attente d’une personnalité. Et qu’après son rendez-vous, on se parlerait. On a brièvement échangé. Dieu a voulu que je lui parle une dernière fois. On m’a annoncé son décès jeudi », racontait Moumouni, triste.
Avant d’avouer qu’il garde de lui, « l’image d’un homme très brillant, intellectuellement honnête et passionné de sport. Un connaisseur averti des sujets qu’il traitait. Il nous émerveillait par ses connaissances techniques et aussi par son éloquence. Il savait rendre ses connaissances. Il a su vendre la Côte d’Ivoire pour l’obtention de l’organisation de la Can. Sory était rompu aux arcanes des pratiques de la Caf. Il nous a été très utile sur tous les détails. Les cités Can, le choix des villes, tous les grands débats, Sory Diabaté était au cœur de tout cela. C’était un vrai connaisseur du football ivoirien et africain », a-t-il raconté.
Les deux hommes ont, notamment, traité la question de la participation de la Côte d’Ivoire à la Coupe d’Afrique des nations (Can) des moins de 17 ans (U17) remportée par la Côte d’Ivoire, en 2013, au Maroc. « Là où notre collaboration a été la plus étroite, c’est sur le dossier de l’organisation de la Can en Côte d’Ivoire. Nous avons passé des mois à monter le dossier et à préparer la candidature de notre pays. Nous avons reçu la visite de plusieurs missions d’inspection de Confédération africaine de football (Caf), qui voulait s’assurer que la Côte d’Ivoire avait les capacités d’organiser cette compétition. C’est avec Sory Diabaté que ces missions ont été organisées. On a eu de nombreuses et longues réunions ».
Un homme brillant, qui connaissait le football...
C’est là que j’ai découvert un homme brillant, qui connaissait le football, qui connaissait les textes de la Caf et de la Fifa », raconte le magistrat, qui a été la cheville ouvrière de l'organisation de la Can 2023, qui a poursuivi en disant que c'est avec Sory Diabaté, que les premiers textes du Cocan ont été rédigés. « C’est lui, Sory, qui en a fait l’ébauche. On lui avait laissé le soin, avec le président Feh Kessé, de nous présenter un premier draft. Il est venu plusieurs fois à mon bureau pour des séances de travail. Feh Kessé était pressenti pour en être le président. Sur la question, le ministre Amichia n’a pas fait d’obstacle. Le Cocan a été créé en 2017 », révèle-t-il.
Là où Sory a conquis Moumouni Sylla, c’est lorsque le dossier a été monté et qu’il fallait le présenter. « Nous nous sommes retrouvés le 20 septembre 2014 à Addis-Abeba. Sory était chargé de présenter, devant le comité exécutif réuni, notre dossier de candidature. Ce jour-là, il nous a tous émerveillés. On le savait brillant, mais il a été très brillant et exceptionnel ce jour-là. Le résultat est connu. Nous avons fini par obtenir l’organisation de la Can 2021 qui s’est finalement déroulée en 2024 », a souligné M. Sylla qui a été présent à plusieurs grands moments du football ivoirien (vainqueur de la Can cadette 2013, vainqueur de la Can seniors 2015 et 2023), qui a continué sa collaboration avec Sory.
"Il a su vendre la Côte d’Ivoire pour l’obtention de l’organisation de la Can 2023"
Lorsque la Caf avait demandé des réaménagements au Cocan et que Sory devait quitter son poste de vice-président, c’est à Moumouni Sylla que la mission avait été confiée. « Je l’ai trouvé à son bureau. Il fallait trouver les mots. Il a pris la nouvelle avec philosophie. Il a dit : « si mon départ peut apaiser la situation et permettre de mener à bien la mission du Cocan, je m’en vais. Nous sommes toutefois restés en contact. La dernière fois que j’ai parlé à Sory, c’était lundi (2 septembre : ndlr). Je l’ai appelé. Je me suis enquis de sa santé. Il m’a dit qu’il était dans une salle d’attente d’une personnalité. Et qu’après son rendez-vous, on se parlerait. On a brièvement échangé. Dieu a voulu que je lui parle une dernière fois. On m’a annoncé son décès jeudi », racontait Moumouni, triste.
Avant d’avouer qu’il garde de lui, « l’image d’un homme très brillant, intellectuellement honnête et passionné de sport. Un connaisseur averti des sujets qu’il traitait. Il nous émerveillait par ses connaissances techniques et aussi par son éloquence. Il savait rendre ses connaissances. Il a su vendre la Côte d’Ivoire pour l’obtention de l’organisation de la Can. Sory était rompu aux arcanes des pratiques de la Caf. Il nous a été très utile sur tous les détails. Les cités Can, le choix des villes, tous les grands débats, Sory Diabaté était au cœur de tout cela. C’était un vrai connaisseur du football ivoirien et africain », a-t-il raconté.