Zlecaf: Des directeurs régionaux de commerce et de l’Ocpv renforcent leurs capacités sur les accords et enjeux
Malan Michel, conseiller technique au ministère du Commerce et de l’Industrie, représentant Souleymane Diarrassouba, en procédant à l’ouverture de la session de formation, a fait savoir que le commerce intra-africain représente actuellement moins de 18 % du commerce total du continent contre près de 68 % en Europe et 59 % en Asie, révélant un potentiel de croissance immense.
Et de souligner que selon une étude de la Banque mondiale, la Zlecaf pourrait augmenter le revenu régional de 7 %, soit un gain de 450 milliards de dollars d'ici à 2035, tout en permettant de sortir environ 30 millions de personnes de la pauvreté.
« En Côte d'Ivoire, notre ambition est de faire de la Zlecaf un véritable levier de développement pour diversifier nos exportations et renforcer la compétitivité de nos entreprises à l’échelle continentale. Avec un taux de croissance moyen supérieur à 7 % sur la dernière décennie, la Côte d’Ivoire a déjà démontré sa capacité à se positionner en tant que leader économique de la sous-région », a développé le conseiller technique.
Ce dernier a indiqué que pour que ces opportunités se concrétisent, il est indispensable que chaque acteur économique soit pleinement informé et mobilisé autour de la mise en œuvre de cet accord.
C’est dans cette dynamique que les directions régionales de commerce et les antennes de l'Ocpv, pour jouer un rôle essentiel dans la mise en œuvre de l'accord sur le terrain, doivent être formées. « En tant que relais d’information auprès des opérateurs économiques locaux, vous contribuez directement à maximiser les bénéfices de l’accord pour chaque région de la Côte d'Ivoire », a-t-il expliqué. Et d’inviter les participants à s’approprier la formation.
Fatoumata Fofana Boundy, secrétaire exécutive du comité national de la Zlecaf, pour sa part, a expliqué que la formation vise surtout à avoir en interne des agents outillés, car le ministère du Commerce et de l’Industrie est la cheville ouvrière pour la mise en œuvre de cet accord de la Zlecaf. « C’est donc important d’avoir des relais outillés pour pouvoir entretenir les opérateurs économiques à l’intérieur du pays parce qu’ils doivent véhiculer les messages de la Zlecaf à travers la Côte d’Ivoire », a-t-elle soutenu.
La secrétaire exécutive nationale de la zlecaf a relevé que la formation porte, entre autres, sur l’accord de la Zlecaf, ses protocoles, ses annexes, ses outils opérationnels, ses règles d’origine, son e-tarif book dans lequel sont inscrits les pays qui ont ratifié l’accord et les offres des autres pays.
Débutée le 27 août pour prendre fin le 10 septembre 2024, cette première phase a permis d’initier des ateliers de formation et de sensibilisation dans les villes de Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Daloa, Man et San Pedro.