A.K., native de Bonoua, ambitionne de présenter un concours. Pour ce faire, il lui faut un nouvel extrait d’acte de naissance, document requis pour établir un certificat de nationalité. Elle se rend dans la capitale de l’ananas le 4 septembre 2024, pour se faire établir ledit document.

A la mairie où elle est reçue vers 9h30, l’agent d’état civil lui laisse entendre qu’elle aura son document dans une semaine. C’est-à-dire le 12 septembre. Ce que la jeune dame a du mal à comprendre et à accepter. Un simple extrait d’acte de naissance, une semaine minimum pour l’obtenir. Quand elle se réfère à la mairie de Cocody, sa commune de résidence, où ce même document est établi en moins de 15 min, la future candidate a du mal à s’expliquer un tel délai de livraison.

Le fait est que la mairie de Bonoua est en manque criant de matériel de travail. Selon des informations recueillies sur place, la mairie manque d’ordinateurs pour les saisies. « Sur les trois appareils affectés aux saisies, deux sont en panne. Il n’en reste plus qu’une seule pour servir les milliers d’usagers », explique un agent, peiné par la situation.

« La demande est très forte en cette période de rentrée scolaire. Si ordinairement nous avons entre 20 et 30% de demandeurs, nous sommes aujourd’hui à plus de 60% de demandes, pour une seule machine fonctionnelle », ajoute l’agent qui a requis l’anonymat.

Selon ce dernier, l’état civil de Bonoua reçoit environ 150 demandes de copies/jour, avec un minimum de deux copies par demande. Ce qui conduit à la délivrance d’environ 400 copies/jour.

Malheureusement, la désuétude du matériel vient empirer les conditions de travail déjà difficiles. A cela, il faut aussi ajouter les coupures incessantes d’électricité.

Ces actions conjuguées empêchent les agents de servir les populations avec célérité. D’où son cri du cœur pour doter la mairie en nombre suffisant de matériel de pointe pour servir convenablement les usagers.

Firmin NDri Bonfils