Promotion du genre: La police célèbre ses cinq femmes de l’escorte moto

Cinq femmes de l’escorte moto de la préfecture de police d’Abidjan ont été officiellement  présentées ce mardi 28 mars 2017, à la nation, après une formation de cinq  mois aux techniques de motocyclisme, à l’École nationale de police (Enp). Il s’agit du sergent-chef de police Zagoré Drebly Sylvie, des sergents de police Fodio Rita, Prahi Yannick, Doumbia Ramatou et Diabi Minata.

Cette formation de cinq  mois a été dispensée par le sous-lieutenant de police Traoré Bangali, appuyé par les adjudants-chefs de police Assemian Tanoh, Sanussi Vincent de la promotion 92-94. 

Au chapitre des modules enseignés, les encadreurs ont mis l’accent sur les techniques  de  l’équilibre, la maîtrise de la moto, le rapport de vitesse afin de mieux maîtriser les différents types d’escortes  et les longs voyages.

Selon le directeur général de la police nationale, le commissaire divisionnaire major Kouyaté Youssouf, cette formation qui a débuté le 4 janvier 2016 pour prendre fin le 23 mai 2016, s’inscrit dans le cadre de la promotion du genre qui permet à la femme de s’affirmer aux postes de responsabilité.

Pour lui donc, cette intégration de la femme dans cette unité d’escorte de la police nationale, est venue à point nommé. Car, elle fera une bonne lecture de la promotion du genre à la police. Elle permettra désormais à la femme policière de servir au même titre que les hommes dans cette unité d’escorte moto. «  Le travail de la moto, c’est celui des hommes », a-t-il  rappelé.

C’est pourquoi, en traduisant sa gratitude au Président de la République Alassane Ouattara et au ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko,  il a donné de nombreux conseils à ses collaboratrices pour parvenir à de meilleurs résultats. « Je vous exhorte à poursuivre cette action qui a abouti à cet hommage mérité. Et cette formation qu’on vous a conférée est une compétence supplémentaire. Elle ne doit pas rester sans lendemain », a conseillé Youssouf Kouyaté.

Revenant sur les difficultés liées à cette formation, le chef des instructeurs a évoqué un manque de motos dû à de nombreuses pannes. En rassurant  les cinq apprenantes sur les techniques précitées, la peur et le stress ont pu être dissipés durant les nombreuses étapes de la formation, à en croire le chef des formateurs.

Aussi faut-il le rappeler, cette intégration des cinq  femmes « motards » dans cette unité d’escorte de la police nationale est partie d’un recrutement organisé par la hiérarchie policière à l’intention des femmes dudit corps en activité après une formation en France du sous-lieutenant Traoré Bangali aux techniques d’escorte moto en 2012.

Daniel Assouman
Correspondant

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