Grand-Bassam: Il prend 5 ans de prison ferme après la mort de la folle qu’il a violée

Dans le courant de novembre 2016, Gnandou Koudou William, 26 ans, résident à Ono-sassi (un village de Bonoua) s’est rendu coupable de viol suivi de mort sur la personne d’une folle. Cette dernière a succombé, le lendemain des suites de ses blessures dues à l’acte de l’ignoble individu.

En représailles, le tribunal de première instance de Grand-Bassam a condamné le maniaque à 5 ans de prison ferme avec une amende de 100 mille Fcfa le 27 avril 2017, pour attentat à la pudeur consommé avec violence.

Témoin à la barre, Assi Séka, chef du village d’Ono-sassi, a raconté le calvaire de la victime: « Cela faisait 6 mois que la folle est arrivée dans le village. On ignore ses origines mais, elle ne parlait que l’Ashanti. Elle n’était pas agressive. Elle acceptait la nourriture quand on lui en donnait, mais elle refusait l’argent. Avant ce drame, elle avait été retrouvée un matin dans un piteux état. Quelqu’un avait tenté d’abuser d’elle. Face à sa résistance, ce dernier l’a rouée de coups et a déchiré ses vêtements, la laissant complètement nue et amochée. Il a fallu une mobilisation de la chefferie du village pour venir en aide à la jeune déficiente mentale. C’est une semaine après cet incident que Gnandou Koudou William a été pris en flagrant délit de viol. En effet, ce sont les cris de détresse de la folle qui ont interpellé les riverains. Il a été ainsi pris sur le vif en plein ébats sexuels avant d’être conduit à mon domicile. Interrogé sur les raisons de cet acte, il a confessé que c’est son marabout qui lui a demandé de coucher avec une folle afin de devenir riche. Le lendemain matin, nous avons retrouvé le corps sans vie de la folle et les examens médicaux ont confirmé le viol. Et nous avons remis le malfrat aux mains des autorités judiciaires ».

À la barre, le prévenu a reconnu les faits. « Je reconnais avoir violé la folle. Pour moi, quand elle criait, je pensais à des gémissements de plaisir. Je ne savais pas que c’était des cris de détresse. Franchement, je ne sais pas ce qui m’a pris ».

Le juge a été clément en lui infligeant 5 ans ferme de prison.

SYMPHONIE MOMBOHI
CORRESPONDANT LOCAL

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