Vie professionnelle: Mon patron me manque de respect

Une illustration de femme d'Afrique
Une illustration de femme d'Afrique
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Vie professionnelle: Mon patron me manque de respect

 Vie professionnelle: Mon patron me manque de respect

Dans un précédent numéro, nous avions abordé le sujet du harcèlement au travail, mais de façon récurrente, de nombreux employés se plaignent du manque de respect de leur supérieur à leur égard. Manque de respect ou harcèlement, il n’y a qu’un pas...

Le respect ne doit pas être en option au travail. C’est une composante de base de la relation entre l’employeur et l’employé, et vous avez le droit de l’exiger. Le verbe respecter vient du latin respectus (action de regarder en arrière); le respect signifie : l’égard, la considération, et la révérence. Cf. déf. du Petit Robert : " sentiment qui porte à accorder à quelqu’un une considération admirative, en raison de la valeur qu’on lui reconnaît, et à se conduire envers lui avec réserve et retenue, par une contrainte acceptée ". " Par extension, sentiment de vénération dû au sacré, à Dieu " ; culte, admiration, piété. " Considération que l’on porte à une chose jugée bonne avec la résolution de n’y pas porter atteinte, de ne pas l’enfreindre ". Bon nombre de personnes, parce qu’elles ont besoin de leur travail, subissent des actes de la part de leur supérieur qui relèvent du manque de respect.


Le manque de respect

Le manque de respect peut se traduire par des remarques humiliantes ou sexistes, le dénigrement ou la non-reconnaissance de votre travail, des cris voire des hurlements etc. Fatym, 40ans, divorcée et mère de deux enfants, nous a confié : « C’est lorsque mon ancien patron a été muté à l’étranger que l’enfer a commencé pour moi au travail.

Entre ses accès de colère, des réunions improvisées qui m’empêchent de faire mon travail convenablement, la non-prise en compte de mes propositions, et les remarques sexistes, mes nerfs sont mis à rude épreuve, mais je tiens bon car j’ai besoin de ce travail. » Ce que nous pouvons dire à Fatym est que même si elle a l’impression d’être forte et de tenir le coup, cette situation la mine à petit feu et risque d’influencer son environnement, sa vie familiale et ses relations avec ses amis et collègues car lorsqu’on est malheureux au travail, il est difficile d’avoir une vie équilibrée et épanouie. Lorsque vos qualités professionnelles ne sont pas reconnues, votre estime personnelle est ébranlée.

Que faire?

Il est important que tout employé, qui se retrouve dans la situation de Fatym, soit certaine d’une chose : il/elle est une victime et son patron est un agresseur ! L’agressivité cache, bien souvent, un sentiment d’infériorité et ce genre de personne à besoin de rabaisser les autres.

Parfois, cette forme de harcèlement est une tactique pour vous pousser vers la sortie. Dans tous les cas de figure, il est nécessaire de marquer le coup, en saisissant, si cela existe dans votre entreprise, un médiateur ou un organisme qui gère ce type de conflit, sinon votre supérieur pourra sous-entendre que vous n’avez pas suffisamment de nerfs pour supporter le stress au travail ou que vous êtes trop émotive (argument hautement sexiste !).


En résumé

N’oubliez jamais que le respect ne doit pas être en option au travail. C’est une composante de base de la relation employeur-employé.

Vous avez le droit de l’exiger.

Faites que cessent les comportements irrespectueux à votre égard. Soit en exprimant clairement votre désapprobation et/ou en prenant attache avec les organes compétents.

Sinon, organisez-vous pour vous faire muter ou changer d’emploi. N’encaissez jamais silencieusement en vous disant que ça ne durera pas. En agissant de la sorte, vous encouragez votre agresseur. Examinez toutes les options qui se présentent à vous et reprenez le contrôle de votre vie.

Femme d’Afrique