1er Festival international du film francophone: Le 7e art ivoirien à l’honneur au Maroc
La commune urbaine de Mohammedia (25 km de Casablanca, la capitale économique du Maroc) inaugure du 1er au 5 août, la 1ère édition du Festival international du film francophone (Fif). Organisé à l’initiative de la Fondation « Avenir Bladi» et dont la Côte d’Ivoire est l’invité d’honneur, ce festival se veut un creuset fédérateur des pays ayant la langue française en partage. Et ce, dans le droit fil de la grand’messe des arts et des sports que constituent les 8es Jeux de la Francophonie du 21 au 31 juillet à Abidjan.
A juste titre, autour de la thématique générique « La magie du cinéma et la Francophonie », c’est la Côte d’Ivoire qui est le pays invité d’honneur du festival avec, à la clé pour le 7e art ivoirien, 2 films en compétition, un réalisateur président de jury et un cinéaste honoré.
Cet événement entend, tout aussi,« revendiquer à l’instar de plusieurs métropoles du Royaume chérifien (Rabat, Casablanca, Marrakech, Fès, Kenitra, Essaouira, Khouribga, Tanger, Agadir, Meknès, Salé, Oujda…), haut et fort, les avantages multiples de la dynamique culturelle et artistique de la « Cité des fleurs », à en croire Sofia Aghilas, présidente de la Fondation « Avenir Bladi », productrice, réalisatrice et mécène franco-marocaine de renommée internationale et commissaire général du Fif. Bien plus, les organisateurs, le 1er Festival international du film francophone de Mohammedia soutiennent que ce rendez-vous prône « une mission universelle de paix et de rapprochement entre les peuples ».
Le jury du Festival regroupe des cinéastes, des comédiens et des écrivains et s'attachera à récompenser, par des « Étoiles d’or », la meilleure production marocaine et étrangère dans les catégories longs et courts métrages. Au total, plus de 150 artistes sont attendus à cette première édition.
Ainsi, cinq jours durant, des conférences, des tables-rondes et autres activités parallèles sont au programme. De même, diverses manifestations ont été prévues dans plusieurs monuments et sites de la région Casablanca-Settat (Casbah de Mohammedia, mosquée Hassan II, etc.).
«Nous avons tout mis en œuvre pour que ce Festival, le 1erdu genre à Mohammedia, suscite l'intérêt et se forge une identité culturelle, artistique et sociale empreinte de valeurs liées aussi bien aux traditions qu’au renouveau», souligne à travers une correspondance via un courriel, Sofia Aghila.
En ce sens, la Fondation «Avenir Bladi» déploie tous les efforts pour que cette 1ère édition génère des retombées positives pour la ville. «Ce Festival est l'aboutissement d'une mûre réflexion qui contribuera à rassembler les habitants autour d'un projet fédérateur, mettant en relief les multiples potentialités d'une ville qui vient affirmer sa volonté de promouvoir le 7eart», concluent les organisateurs.
Par ailleurs, le Festival se veut une occasion de rencontres et de connaissance des thèmes et des langages des nouvelles littératures et cinématographies francophones, pour la plupart inconnues par le public cinéphile lambda. La présence au Festival de réalisateurs et de romanciers offre une réelle possibilité d’échange avec des créateurs et professionnels du monde Francophone, et aussi l’opportunité de stimuler un dialogue multiculturel sur la base de regards croisés sur le cinéma et la Francophonie. Cela vise à offrir aux habitants, de même qu’aux participants venus des 4 coins du monde, une réelle occasion d’enrichir leurs connaissances dans les domaines du cinéma et la Francophonie.
Honneur à Bakaba, gloire à Fadika !
Au cours de cette grand’messe, en perspective, du cinéma, honneur et gloire seront rendus à des icônes de l’aire francophone et francophile. Au nombre desquels, le cinéaste ivoirien, Fadika Kramo Lanciné. Lui qui, en 1981 avec son film Djéli a reçu le Grand prix (Étalon de Yennenga) au 7e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou Fespaco) au Burkina Faso. Et qui, anciennement Directeur général de l’Office ivoirien du cinéma, affiche des états de service impressionnants.
On peut, entre autres, ressortir de son pedigree, qu’en 1993, avec Wariko (Le gros lot), Fadika a obtenu le Prix d'interprétation masculine eu Festival Africain de Khouribga, le Prix de la ville de Ouagadougou, le Prix de la meilleure comédie au Fespaco 95 avec Allassane Touré, AbibaKaboré, Aissatou Traoré, AdamaDahico, Adrienne Koutouan etc. Musiques originales de Cheik Mohamed Smith et Kanté Manfila.
Autre fierté ivoirienne à Mohammedia, c’est SidikiBakaba qui présidera le jury de la compétition des courts métrages. Faut-il le rappeler, cet ancien Directeur général du Palais de la culture d’Abidjan, est un acteur, réalisateur, cinéaste, metteur en scène dont la filmographie et autres œuvres dramatiques sont exponentielles. Lui qui a partagé l’affiche avec des stars françaises telles que Belmondo ou Brasseur, a formé une myriade d’acteurs et techniciens en Francophonie.Le jury de la compétition courts métrages qu’il préside comprendra Bouchra Ahrich, comédienne marocaine ; David Hainaut,président de la presse cinématographique belge ; Khalid Maadour, comédien franco- marocain. Les films en compétition sont : Le repas /Annick Christiaens (Belgique) ; C’est mon kid/Daniel Daigle (Canada) ; Aissa /Faouzi Boudjemaa (Algérie) ; El dia de la Virgen/Louis Heem (France) ; Mohammed le prénom /Malika Zairi (Maroc – France) ; Walls/Narjiss Wandji (Cameroun) ; Aliaa /Rony Khobeih (Liban).
Double face et sans regret : les 2 films ivoiriens en compétition…
Le jury de la compétition longs métrages, composé de cinq membres, sera présidé par Monsieur Claude Gagnon, réalisateur, producteur et scénariste canadien. Il sera accompagné des membres suivants : Jacques Dorfman, Producteur et réalisateur Français ; Walid Chamait, écrivain et journaliste Libanais ;Jilali Ferhati, scénariste et réalisateur Marocain ;Nacer Ktari, réalisateur Tunisien.
Les films en compétition sont : A la recherche du pouvoir perdu / Mohamed Ahed Bensouda (Maroc) ; Au pays des merveilles / JihanBehhar (Maroc) ; Double face /Martial Boadi (Côte d’Ivoire) ; Noces / Stephan Streker (France – Belgique) ; Les chevaliers blancs / Joachim Lafosse (France) ; Sans regret / Jacques Trabi (Côte d’Ivoire) ; A Mille in Myshoes / Said Khallaf (Maroc).
Le Jury de la critique est composé de 2 marocains (Driss El Korri – Ahmed Boughaba) et un tunisien (Mahmoud Jemni).
REMI COULIBALY