Journée internationale de la femme africaine: Bientôt une maison et une banque des femmes
Avec la présence de délégations venues du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Ghana, de la Guinée, du kenya, du Maroc, de la France et de l’Angleterre pour célébrer l’évènement, cette année en hommage à Aoua Kéïta, dans une ambiance festive et chaleureuse. Aoua kéïta, une sage-femme malienne, militante et femme politique, première femme député du pays en 1959, qui est à l’origine de la journée internationale de la femme africaine promulguée par l’Organisation des nations unies (Onu) et l’Union africaine (Ua) le 31 juillet 1962.
Mariatou Koné, la ministre de la Famille de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité qui a présidé la journée, a déclaré que c’est la première fois que le gouvernement est associé à la célébration de cette journée.
Aussi a-t-elle félicité l’initiatrice, Désiré Djomand, Présidente de Femme de Demain Afrique.
Elle a souligné que les défis auxquels les femmes sont confrontées aujourd’hui sont, entre autres, l’accroissement des opportunités économiques, l’amélioration des statuts légaux et des droits des femmes et leur participation aux processus décisionnels économiques. « Il faudra donc y travailler la main dans la main, en partenariat avec les hommes pour atteindre les résultats escomptés », a-t-elle souligné. En indiquant que le combat à mener n’est pas un combat contre les hommes.
« C’est ensemble et grâce au Conseil national de la femme que nous aurons très bientôt la maison de la femme et la Banque de la femme. C’est aussi avec les hommes que nous allons réaliser toutes les aspirations des femmes inscrites dans l’agenda 2063 de l’Union africaine ».La doléance pour une maison et une
Banque de la femme avait été faite à la Première Dame, Dominique Ouattara, par Fanta Kéïta épouse Coulibaly, viceprésidente de femme de demain Afrique.
La vision du Président Ouattara pour les femmes Mariatou koné a aussi rappelé que le Président de la République Alassane Ouattara accorde une place de choix aux femmes dans le développement des états africains. Pour lui, la femme est une actrice de développement et en tant que telle, l’émergence du pays se fera avec elle. La ministre a rappelé à ce propos que la volonté politique au plus haut sommet de l’état est incrustée dans plusieurs articles de la constitution. Notamment les articles 35,36 et 37. Où il est mentionné le rôle de l’état et des collectivités dans la promotion, le développement et la protection de la femme. Mariatou Koné a profité de cette occasion pour rendre hommage à la ministre Euphrasie Yao, qui était présente, pour le combat qu’elle a mené afin d’inscrire le genre dans la constitution ivoirienne. Elle a également ajouté que le Président de la République a traduit la parité en acte, en nommant récemment trois femmes et trois hommes comme conseillers au conseil constitutionnel.
Salimata Porquet, conseiller économique et social, a exhorté les femmes à l’unité et à la solidarité. Et surtout à monter des projets, et à postuler avant d’avoir des financements. Car l’état providence est terminé. Elle a aussi exhorté les femmes à aller dans le milieu rural pour s’enquérir de leurs préoccupations afin de pouvoir leur venir en aide.
Les aspirations de l’Afrique pour la femme mentionnées dans l’agenda 2063 de l’Union africaine ont été énoncées par la représentante de l’organisation, Joséphine Charlotte Mayuma kala. « D’ici 2063, nous aspirons à ce que l’Afrique accorde aux femmes leur autonomie, et leur permet de jouer le rôle qui leur revient dans toutes les sphères de la vie. La femme africaine sera pleinement réhabilitée dans tous les domaines et disposera de l’égalité des droits sociopolitiques et économiques. Y compris le droit de propriété et d’héritage », etc. Elle n’a pas voulu dire plus après l’intervention de Marie Irène Richmond past gouverneur, conseillère régionale du sud Comoé et présidente d’honneur, qui a rappelé les enjeux de cette journée. En rappelant comment les femmes d’Afrique au lendemain de l’indépendance de certains de leurs pays, et en dépit des frontières artificielles de langues, d’opinions politiques, triomphant des contradictions, décidaient de s’unir, former une seule association afin de mieux se connaître, d’échanger leurs expériences, de conjuguer leurs efforts pour l’émancipation de la femme sur le continent africain. « La libération totale du continent africain, l’élimination de l’apartheid et l’instauration d’une justice commune qui défend les droits de l’homme en tant qu’être humain, devenaient alors les objectifs prioritaires ».
Pour elle, il est important de célébrer chaque année cette journée afin de créer des opportunités, de capitaliser les réalisations accomplies en faveur de l’égalité des sexes et de renforcer les débats autour des droits de la femme et du développement en Afrique.
Thérèse N’Dri Yoman, présidente de l’alliance des femmes pour un agenda commun, ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Congo, a également encouragé les femmes dans leur combat. La chambre de commerce et de l’industrie, représentée par Kanaté Fatoumata, a également manifesté son engagement à prêter une oreille attentive aux préoccupations des femmes.
Désiré Djomand, dont le mérite a été salué par tous ses hôtes de marque a eu des mots de remerciements pour toutes les personnes qui l’ont aidé à réussir cette journée. En commençant par la ministre Mariatou koné qui a présidé la cérémonie, et en citant entre autres le Président de la République Alassane Ouattara et la Première dame Dominique Ouattara. Et Christine Jouan Bruneau, la présidente internationale de Femme de Demain venue spécialement de France pour cet évènement.
Notons que les reines mères de Bassam et de Nouamou étaient présentes à cette fête et la libation a été faite par le chef du village d’Adjamé, Aboké Simon.
MARIE-ADÈLE DJIDJÉ