C’est la capitale togolaise qui accueillera, cette année, la seizième édition du forum international de la loi américaine favorisant le commerce et l’investissement africain aux États-Unis d’Amérique dénommée African Growth and Opportunity Act (Agoa), du 8 au 10 août. Avec pour thème principal: «Les États-Unis et l'Afrique: un partenariat pour la prospérité à travers le commerce».

La Côte d’Ivoire sera encore à ce grand rendez-vous avec une forte délégation composée des membres de l’Association pour la promotion des exportations en Côte d’Ivoire (Apex-CI), le Conseil national des exportations (Cne), la direction générale du Commerce extérieur (Dgce). Mais aussi une vingtaine d’entreprises dont près de la moitié venant de la ville de Bouaké opérant dans les secteurs du textile, de l’agroalimentaire, etc.

Cette délégation ivoirienne sera conduite par le ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme, Souleymane Diarrassouba. Ce forum co-organisé par les États-Unis et le Togo réunira de hauts fonctionnaires américains et 39 pays d'Afrique subsaharienne. Il sera marqué par la participation d’éminentes personnalités politiques et d’organisations internationales. Notamment des ministres africains, des dirigeants d’entreprises privées, de structures étatiques et de la société civile.

Une aubaine pour discuter des moyens de renforcer la coopération économique et commerciale entre les États-Unis et les États africains. Il s’agira devoir comment ces pays peuvent continuer à tirer davantage profit de l'Agoa.

Les véritables enjeux

En cohérence avec cet objectif, le gouvernement ivoirien entend présenter la stratégie nationale de l’Agoa qui a fait l’objet d’un atelier de validation, le 2 juin, à l’hôtel Ivotel au Plateau, en présence d’Andrew Haviland, le chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire.

L’occasion sera aussi propice pour faire du lobbying auprès des partenaires américains. « La Côte d’Ivoire ne tire pas pleinement profit des avantages de l’Agoa. Nous voulons changer la donne avec la mise en œuvre de la stratégie Agoa qui permettra de renforcer le potentiel d’exportation et d’améliorer, par la même occasion, la balance commerciale. Ce sera aussi une occasion pour nous de rechercher des financements auprès des partenaires», fait savoir Gomun Kouya Bertin, directeur de la promotion et de l’exportation au ministère du Commerce.

Elaborée en collaboration avec le secteur privé, la Banque africaine de développement (Bad), l’Usaid, cette stratégie nationale de l’Agoa se décline en trois axes. À savoir un appui au renforcement des capacités de plus de 500 entreprises exportatrices, la facilitation de l’accès au financement et la contribution à la promotion des exportations vers le marché américain.

En effet, selon Gomun Kouya Bertin, sa mise en œuvre est l’une des recommandations de la 15^eédition du forum de l’Agoa qui s’est tenu aux États-Unis. Les pays de l’Afrique subsaharienne éligibles à ce programme ont décidé d’élaborer une stratégie par pays pour bénéficier davantage des facilités qu’il offre.

Outre cet objectif, l’un des moments forts de la participation ivoirienne au rendez-vous de Lomé sera de présenter la candidature de la Côte d’Ivoire pour l’organisation du forum de 2019 à Abidjan.

EMELINE PEHE AMANGOUA
envoyée spéciale à Lomé