Détention préventive : Le Ministère de la Justice conteste les chiffres avancés par le CNDH

Détention préventive : Le Ministère de la Justice conteste les chiffres avancés par le CNDH

Le 13/09/24 à 19:39
modifié 13/09/24 à 19:39
Le Ministère de la Justice et des Droits de l'Homme a réagi avec fermeté aux déclarations de la Présidente du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) lors d'une rencontre avec le Corps diplomatique le 12 septembre 2024. Cette dernière avait affirmé que 12 056 détenus, représentant 51,27 % de la population carcérale ivoirienne, étaient en attente de jugement, selon une enquête menée par le CNDH du 10 au 14 juin 2024.

Dans un communiqué signé par le Directeur de l’Administration Pénitentiaire, Célestin Doheuly KAMIN, Magistrat Hors Hiérarchie, et transmis à *Fratmat.info* ce vendredi 13 septembre 2024, le Ministère de la Justice a formellement démenti ces affirmations, rappelant que les chiffres réels sont bien inférieurs à ceux avancés. Durant la période mentionnée, le taux de détenus en attente de jugement n’a jamais dépassé 36 % de la population carcérale. Par exemple, le 10 juin 2024, 9 680 détenus étaient en attente de jugement sur un total de 27 236, soit 35,54 %. Cette tendance s'est maintenue tout au long de la semaine, atteignant un taux de 35,96 % le 13 juin.

Ce vendredi 13 septembre 2024, le Ministère a rapporté que le nombre de détenus en attente de jugement s'élève à 9 781 sur un total de 26 657, soit un taux de 36,69 %. Il a également souligné que la population carcérale fait l'objet d'une surveillance quotidienne rigoureuse et qu’aucune tentative de manipulation des données ne sera tolérée.

Le Ministère de la Justice a réitéré sa volonté de travailler en collaboration avec le CNDH et a rappelé sa disponibilité pour fournir des informations fiables et transparentes sur l'état des établissements pénitentiaires. Toutefois, il a également averti que la divulgation de données erronées dans le but d’obtenir des soutiens ou des financements supplémentaires ne saurait être justifiée.

Les autorités judiciaires ont ainsi invité le CNDH à vérifier ses informations et à se rapprocher des services compétents du Ministère pour toute donnée complémentaire, dans un souci de vérité et de respect des droits humains.


Le 13/09/24 à 19:39
modifié 13/09/24 à 19:39