« De plus en plus d’accidents d’origine électrique se produisent en Côte d’Ivoire. L’année dernière, nous avons enregistrés 38 cas d’accidents avec 26 décès. En fin septembre de cette année, nous étions à 22 accidents avec 8 décès, soit en moyenne 2 à 4 décès par mois. Ces chiffres sont alarmants ». C’est le sombre tableau dépeint par Soumahoro Amara, sous-directeur de la prévention sécurité à la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie).

Il a livré ces données lors des échanges avec la presse à l’occasion du salon international de l’architecture et du bâtiment qui se tient depuis le 3 octobre dans la zone aéroportuaire de la commune de Port-Bouët. La conférence dont le thème est : « Les risques électriques » vise à sensibiliser les clients et les entreprises sur les risques des accidents d’origine électrique. En effet, note l’expert, l’électricité est la forme d’énergie la plus utilisée par les entreprises et les consommateurs.

Le risque électrique comprend un contact direct ou non avec un câble ou un appareil électrique sous tension dont les conséquences sont : l’électrisation, l’électrocution, l’incendie, l’explosion, les brûlures. Puis d’insister sur les causes des accidents  électriques: des travaux non électriques effectués au voisinage des lignes électriques, des actes de vandalisme sur le réseau, l’utilisation des appareils défectueux, les installations anarchiques, l’occupation anarchique des couloirs électriques.

Face à l’ampleur des accidents, la Cie entreprend chaque année une campagne de sensibilisation auprès des directions régionales. Gagnoa, Man, Abengourou et bien d’autres en ont déjà bénéficié. Ces campagnes, précise Amara Soumahoro, permettent d’échanger avec le grand public sur les actions à mettre en œuvre pour éviter les accidents d’origine électrique.

D’autant, a-t-il dit, qu’il est possible de prévenir ces accidents. Cela passe, d’une part, par la mise en sécurité des installations et des matériels électriques et, d’autre part, sur le respect des règles de sécurité lors de leur utilisation.

« Nous encourageons nos clients à intégrer la sécurité électrique dans la conception de leurs bâtiments, c’est-à-dire faire de la bonne installation intérieure. Il ne  faut  pas réparer les appareils lorsqu’ils sont branchés, car le courant est  vraiment dangereux. Si l’électricité est mal utilisée, nous sommes exposés à des accidents », prévient le sous-directeur qui avait à ses côtés Kamaté Moussa, ingénieur prévention électrique.

EMELINE P. AMANGOUA