Bonoua: Valorisation accrue des sous produits alimentaires du manioc

Bonoua: Valorisation accrue des sous produits alimentaires du manioc
Bonoua: Valorisation accrue des sous produits alimentaires du manioc
Bonoua: Valorisation accrue des sous produits alimentaires du manioc

Bonoua: Valorisation accrue des sous produits alimentaires du manioc

Devant la pénurie des tubercules et la cherté de la vie, ces sous produits sont de plus valorisés. Ici plus qu’ailleurs, la population autochtone a réussi à tirer le maximum de dérivés en mets de consommation du tubercule.

Car, en plus des produits les plus connus que sont, l’attiéké, le placali et le gari, les Abouré ont poussé plus loin la recherche pour parvenir à la confection d’autres mets originaux à base de manioc qui font le bonheur des consommateurs.

L’attoukpou par exemple vient certainement de Bonoua. Du moins à en croire dame Akouba Eliane, elle-même vendeuse de ce met. « Il se peut et il en existe même ailleurs, mais l’attoukpou original vient de Bonoua », s’enorgueillit-elle.

L’attoukpou, c’est la farine de manioc qui, une fois tamisée et remuée, est cuite à la vapeur. Ce système de cuisson à l’étouffée, comme dans le cas de l’attiéké, donne à la fin, un met qui se présente sous la forme d’une plaquette circulaire qui pour être riche en amidon, n’en est pas moins succulent. L’autre trouvaille non moins digne d’intérêt dont le peuple Abouré  gagnerait à faire la promotion est le « kouman ».

Cette autre nourriture locale a eu les suffrages des consommateurs venus d’autres contrées et a conquis leurs cœurs. Le « kouman » est aussi tiré de la pâte de manioc, qui, pilée et cuite plus d’une fois, se présente sous forme de pain de foutou un peu élastique.

Pour 100 F ou 200F si vous avez un gros appétit, en mangeant ce met « accompagné » d’une sauce appropriée, la faim  devrait logiquement vous laisser du répit pour un bon moment. Ce sont autant de mets dérivés du manioc que consomment de plus en plus aussi bien les populations locales qu’étrangères à Bonoua.

 

ARSÈNE KANGA

CORRESPONDANT RÉGIONAL