Le Soudan du Sud allonge encore sa transition politique et reporte ses élections à fin 2026

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, s'exprime lors du lancement d'un nouveau cycle de négociations de paix entre le gouvernement du Sud-Soudan et les groupes rebelles, à la State House de Nairobi, le 9 mai 2024. (Image d'illustration) © Tony Karumba / AFP
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, s'exprime lors du lancement d'un nouveau cycle de négociations de paix entre le gouvernement du Sud-Soudan et les groupes rebelles, à la State House de Nairobi, le 9 mai 2024. (Image d'illustration) © Tony Karumba / AFP
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, s'exprime lors du lancement d'un nouveau cycle de négociations de paix entre le gouvernement du Sud-Soudan et les groupes rebelles, à la State House de Nairobi, le 9 mai 2024. (Image d'illustration) © Tony Karumba / AFP

Le Soudan du Sud allonge encore sa transition politique et reporte ses élections à fin 2026

Par (RFI)
Le 14/09/24 à 07:13
modifié 14/09/24 à 07:29
L'annonce est tombée vendredi 13 septembre dans la soirée. Le gouvernement du Soudan du Sud, lors d'une réunion de la présidence composée du président Salva Kiir et de ses cinq vice-présidents, a décidé de reporter les élections de deux ans.

Initialement prévu pour décembre 2024, le scrutin se tiendra donc en décembre 2026. Ce scrutin, qui sera le premier du pays le plus jeune au monde, est en conséquence à nouveau repoussé. Il l'avait déjà été, de deux ans aussi, en 2022.

L'annonce a été faite sur Facebook par la présidence sud-soudanaise, citant le « besoin de plus de temps » pour mettre en œuvre « des tâches critiques » de l'accord de paix. Cet accord, signé en 2018 pour mettre fin à la guerre civile démarrée en 2013, prévoit notamment l'unification des forces armées, ou encore la rédaction de la Constitution permanente du pays.

Le ministre des Affaires du cabinet, Martin Elia Lomuro, justifie ce report en invoquant les « recommandations à la fois des institutions électorales et du secteur de la sécurité », ainsi que « les tâches cruciales en suspens, nécessaires au bon déroulement des élections ».

De fait, la commission qui supervise la mise en œuvre de l'accord de paix note dans son dernier rapport que « les conditions ne sont pas réunies pour que des élections libres, justes et crédibles puissent avoir lieu ». La Constitution permanente du Soudan du Sud n'est toujours pas rédigée et les forces armées unifiées restent encore largement inopérantes. Et il manque les financements requis pour la tenue des élections. Lire la suite...

Par (RFI)
Le 14/09/24 à 07:13
modifié 14/09/24 à 07:29