Conseil régional de Gbêkê : Jean Kouassi Abonouan annonce sa candidature à sa propre succession
Conseil régional de Gbêkê : Jean Kouassi Abonouan annonce sa candidature à sa propre succession
« Chers conseillers, en tant que président en exercice du conseil régional de Gbêkê, j’ai la grande joie de vous annoncer que je suis candidat à ma propre succession », a annoncé Jean Kouassi Abonouan, lors de la première session de l’année 2018 du conseil régional de Gbêkê. C’était le 9 février au centre culturel Jacques Aka de Bouaké.
« On ne change pas une équipe qui gagne », a-t-il lancé. Alors que, quelques semaines plutôt, N’Guessan Lambert, premier vice-président du conseil régional, avait annoncé son intention de briguer la présidence du conseil régional de Gbêkê.
Jean Kouassi Abonouan s’est dit fier de son bilan à la tête de cette institution de développement régional. Au sortir de ce conseil, il est ressorti que ce sont plus de 8 milliards de FCfa qui ont été investis en 5 ans d’exercice. « Nous avons construit des écoles, des centres de santé, des pompes à motricité humaine », a-t-il énuméré. A l’en croire, le conseil régional a mis un fonds en place qui a permis d’accorder des prêts financiers aux femmes en vue de leur autonomisation. Poursuivant, il a ajouté : « Nous nous sommes engagés dans des actions humanitaires. Des personnes vulnérables ont été prises en charge à travers des soutiens financiers. Des kits de dialyse ont été offerts. Ce qui a permis aux personnes atteintes d’insuffisance rénale de faire leur dialyse ».
Le président sortant a indiqué également que grâce à son carnet d’adresse, il a pu obtenir auprès de certains bailleurs de fonds ou de personnes de bonne volonté, du matériel médical évalué à des centaines de millions de FCfa destiné à toutes les structures sanitaires de la région. « Nous savons que beaucoup reste à faire. C’est pourquoi, il faut voir le verre à moitié plein et non le verre à moitié vide », a-t-il conseillé.
C’est même au forceps que le conseil régional a pu obtenir ces résultats dont le président se vante. En effet, si l’on en croit, le directeur administratif et financier (Daf), l’Etat n’a pas toujours respecté ses engagements vis-à-vis du conseil régional. Il révèlera que depuis 2015, le budget d’investissement promis par l’Etat n’a pas été entièrement versé.
Par exemple, a-t-il dit, sur une prévision en investissement de plus de 700 millions de FCfa, le conseil n’a perçu que plus de 500 millions de FCfa. Soit un gap à combler de près de 300 millions de FCfa. En 2017, c’est le budget de fonctionnement qui a été amputé. Sur une prévision de plus de 570 millions de FCfa, l’Etat n’a versé que 508 millions de CFa. Soit un gap de plus de 70 millions à combler. « Ces importantes amputations dans nos budgets ne nous ont pas permis de mettre à exécution tous nos projets qui étaient inscrits dans notre budget d’investissement », a-t-il regretté.
CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL