Déchets toxiques/Sit-in devant la RTI : Le RENADVIDET-CI annule sa manifestation
Déchets toxiques/Sit-in devant la RTI : Le RENADVIDET-CI annule sa manifestation
Le Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Renadvidet-Ci) a décidé d’annuler son sit-in pacifique devant la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), prévu le 22 février 2018. Au cours de cette manifestation, il entendait exiger la démission du directeur général.
Pour rappel, "le Renadvidet-Ci entendait ainsi dénoncer le relai aux journaux télévisés du vendredi 09 février 2018 à 20h et samedi 10 février 2018 de 13h et 15h d’une conférence organisée par Gohourou Claude". Pour le Réseau, la télévision ne devait pas relayer la conférence de presse de M. Gohourou. Le Renadvidet-Ci évoque sa « condamnation à 20 ans de prison ferme le 27 Juillet 2016 par la Première Chambre Correctionnelle de la Cour d’ Appel du Plateau pour avoir avec ses complices détourné 4, 658 milliards de F CFA destinés à l’indemnisation des victimes des déchets toxiques ». Pour le Réseau, en couvrant les activités de M. Gohourou, « la Rti s’érige en complice des nouveaux actes (…) orchestrés » par ce dernier.
Le bureau exécutif du Réseau a levé le mot d'ordre de sit-in, suite à une réunion tenue à son siège à Abidjan-Adjamé, le 17 février 2018, indique une note de son président Charles Hanon Koffi. Selon lui, après son annonce de manifestation pacifique, le président du Renadvidet-Ci et son chargé à la communication ont été reçus le 15 Février 2018 de 11h à 11h50 mn par la direction générale de la Rti. M. Charles Koffi a indiqué qu’au cours de cette rencontre, M. Degny Maixent, représentant la direction générale de la télé, a fait observer que la direction générale de la Rti n’avait pas connaissance de la décision de justice condamnant à 20 ans de prison Gohourou Claude et autres.
Poursuivant, il a souligné que la télévision publique n’a reçu aucune décision de justice interdisant à Gohourou Claude et à son association d’exercer. Par ailleurs, il a précisé, selon le Réseau que l’élément diffusé n’avait pas pour objet d’attaquer quiconque.
Aussi a-t-il rassuré les responsables du Renadvidet-Ci que « la direction générale de la Rti encore moins les autorités compétentes n’ont pris aucune mesure tendant à la censure de leurs différentes activités ». La non couverture de certaines activités, leur a expliqué M. Degny Maixent, obéît à des critères objectifs liés notamment au nombre pléthorique de demandes mensuelles de couvertures médiatiques et au nombre insuffisant de cameras pour toutes les couvrir.
CHEICKNA D. Salif
Source : Sercom RENADVIDET-CI