« Gabriel Tiacoh. La légende » : L’auteur évoque un cas d’exemplarité pour la jeunesse ivoirienne
« Gabriel Tiacoh. La légende » : L’auteur évoque un cas d’exemplarité pour la jeunesse ivoirienne
« Plus que jamais, la Côte d’Ivoire meurtrie par les récentes tourmentes de 2002 et 2011 a besoin pour se relever d’une jeunesse pétrie des valeurs qu’incarne l’homme exemplaire qu’est Gabriel Tiacoh, à savoir la crainte de Dieu, l’intégrité, le goût du travail, la persévérance dans l’effort, l’endurance, la soif d’excellence et l’humilité », a indiqué le Frère Valentin-Joseph Siban de la Communauté Saint Jean, auteur de l’essai « Gabriel Tiacoh : La légende ». C’était à l’occasion de la dédicace-vente de son livre, le 9 mai 2018, à la librairie Carrefour, à Abidjan-Cocody, Saint Jean.
« Gabriel Tiacoh, l’un des meilleurs modèles… »
Dans son ouvrage de 180 pages tiré à 2000 exemplaires et édité à compte d’auteur, le Frère Valentin-Joseph Siban évoque Gabriel Tiacoh comme l’un des meilleurs modèles que la Côte d’Ivoire et l’Afrique ont pu connaître ces dernières décennies.
En 10 chapitres, dans le récit de cette biographie linéaire et chronologique, le lecteur peut suivre pas à pas l’évolution du personnage dans sa carrière sportive. Et aussi de son enfance jusqu’à sa mort. Le premier chapitre, l’auteur le consacre à la vie du père Tiacoh, à savoir Dr Rémi Tiacoh.
Cela n’est pas fortuit d’autant plus qu’il met en relief les traits communs entre le père et le fils. D’ailleurs, Me Lambert Tiacoh représentant la famille Tiacoh à cette cérémonie a affirmé que l’athlète tenait toute son humanisme et son caractère de son père. Egalement, il n’a pas manqué de dire avec un brin de reconnaissance. « L'événement s'est passé il y a un peu plus de 30 ans. Je m'aperçois que Gabi vit toujours dans la mémoire des ivoiriens… »
« Il y a modèle et modèle »
Pour l’auteur qui s’adresse singulièrement à la jeunesse, « il y a modèle et modèle ». Et l’esprit critique s’impose pour retenir en l’idole des caractères psychiques et moraux propices à l’éducation d’une saine personnalité.
Le Frère Valentin-Joseph Siban a fait remarquer que le besoin d’identification des jeunes s’avère particulièrement puissant. Car ils ont besoin de ressembler à quelqu’un qui les attire et qu’ils admirent. Et d’ajouter : « Emporté par un vif engouement, une forte passion, les jeunes s’attachent de tout leur être, le plus souvent aux vedettes du showbiz ou du monde sportif encensées par les médias. Ils mettent en place alors un mimétisme aveugle par la copie conforme de l’apparence extérieur, coiffure, tenue vestimentaire etc. » Toute chose qui pourrait aboutir à limitation comportementale. Et lorsque l’idole imitée s’adonne à des pratiques déshonorantes, à savoir l’alcool, la drogue cela peut s’avérer dangereux. « Face à ces réalités nous interpellons la jeunesse pour un discernement éclairé », a lancé l’auteur.
A propos de la conception de ce livre, le Frère Valentin-Joseph Siban a confié qu’il a rencontré Gabriel Tiacoh et lui a soumis son intention d’écrire sur lui. « Il m'a demandé d'attendre son retour définitif au pays en 92. Et cela a coïncidé avec son décès », a-t-il relevé.
Né le 9 février 1963 à Abidjan Gabriel Tiacoh est décédé le 4 avril 1992 à Atlanta). Spécialiste du 400 mètres, c’est le premier médaillé olympique (en 1984 à Los Angles) pour la Côte d'Ivoire.
Salif D. CHEICKNA
«Gabriel Tiacoh, La légende», 2018, «Les Amis du livre», 180 p
Palmarès
Recordman d'Afrique du 400 m en 1984, en 44 s 54
Recordman d'Afrique du 400 m en 1986, en 44 s 32
Recordman d'Afrique du 400 m en 1986, en 44 s 30
Recordman d'Afrique du 300 m en 1986, en 31 s 74 - record battu en 2015 par le champion du monde Sud Africain Wayde van Niekerk.
Champion d'Afrique du 400 m en 1984 et 1989
Champion des premiers jeux de la Francophonie à Casablanca au Maroc en 1989
Champion de la Pac 10 en 1984 (45 s 24), 1985 (45 s 00) et 1986 (44 s 58)
3e sur 400 m en 1989 à la Coupe du Monde d'athlétisme à Barcelone, Espagne.
Champion universitaire américain NCAA en 1986
Champion de France du 400 m en 1982, 1983, et 1984