Secteur de l’électricité: Les femmes ne représentent que 20% des salariés en Afrique

Secteur de l’électricité: Les femmes ne représentent que 20% des salariés en Afrique

Il s’exprimait ainsi à la faveur d’un séminaire qui s’est ouvert le 16 octobre à l’auditorium de l’immeuble Ccia de la Banque africaine de développement (Bad) à Abidjan-Plateau.

A l’ouverture de l’atelier, Abel D. Tella a estimé que l’égalité professionnelle entre hommes et femmes reste un enjeu stratégique pour le développement  socio-économique des pays africains.

Cependant, « de nombreux défis restent à relever pour améliorer le taux de représentativité des femmes dans le domaine de l’énergie, le transport, l’agriculture, etc. », a-t-il dit. Il s’agit, notamment de la promotion de la gouvernance, la mobilisation des partenaires techniques et financiers, la rentabilité du secteur.

Aussi a-t-il lancé un appel pressant aux partenaires au développement, et aux institutions nationales et internationales pour renforcer les capacités des femmes en Afrique.

Abel Didier s’est, par ailleurs, réjoui  de cette rencontre de haut niveau organisée par l’Asea en partenariat avec la Bad et l’Agence française de développement (Afd) qui vise plusieurs objectifs. Entre autres, sensibiliser et informer les directions des ressources humaines des sociétés électriques sur l’égalité hommes-femmes, et inciter le secteur privé à inscrire l’égalité professionnelle comme un objectif stratégique de leurs entreprises.

La Bad et l’Afd en appui

Quant à Matthieu Discour, directeur régional Golfe de Guinée (Afd), il a fait savoir que la promotion du genre est l’une des priorités du gouvernement français. C’est justement dans ce cadre qu’un comité interministériel a été créé en mars 2018, à Paris, et a élaboré une nouvelle stratégie d’égalité entre les hommes et les femmes. Et ce,  dans le secteur de la sécurité, la lutte contre les violences des femmes, etc. « 50% du financement au développement sera consacré à l’inégalité entre les hommes et les femmes », a-t-il laissé entendre.

Amadou Hott, vice-président de la Bad, a réaffirmé la ferme volonté de l’institution bancaire qu’il représente à soutenir les femmes dans le secteur de l’électricité en Afrique.

Vanessa Moungar, directrice du département genre, a, pour sa part, souligné que l’autonomisation des femmes est au cœur de la stratégie de la Bad. « L’un des principaux objectifs du département du genre, des femmes et de la société civile est de soutenir l’intégration de l’égalité des sexes, et de renforcer les capacités des femmes en Afrique. Nous ferons en sorte que tous les projets concernés abordent spécifiquement les besoins des femmes, dans le domaine des infrastructures, de transport et d’énergie », a-t-elle révélé devant un parterre de participants issus du secteur privé, de la société civile, des organisations professionnelles des femmes.

Ce rendez-vous placé sous le thème: « Promotion de l’égalité professionnelle hommes-femmes dans le secteur électrique africain », a clos ses portes le 18 octobre.

EMELINE PEHE AMANGOUA