En Côte d’Ivoire, selon l’Eds 2012, le taux de prévalence de l’anémie dû à la carence est de 75% chez les enfants de 6 à 59 mois, 54% chez les femmes en âge de procréer et de 29% chez les hommes de 15 à 49 ans. C'est face à toutes ces situations que le gouvernement a donc inscrit la malnutrition dans son Plan National Multisectoriel de Nutrition 2016-2020 en ayant la fortification comme une stratégie majeure. Le sujet a fait l’objet d’un atelier de deux jours qui s’est ouvert ce 19 novembre au Palm club de Cocody avec des institutions gouvernementales, de la société civile, des agences onusiennes et des institutions du secteur privé et de la recherche. Il vise obtenir l’engagement des acteurs clés pour une politique mandataire de fortification du riz en Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment

A l’ouverture de cet atelier, le représentant pays du Programme alimentaire mondial (Pam), Mme Adeynka Badejo, a indiqué que l’Afrique subsaharienne reste l’une des régions les plus touchées par la faim. Car une personne sur quatre est sous-alimentée. Selon elle, malgré les améliorations de ces deux dernières décennies le retard de croissance demeure élevé avec la carence en micronutriments.   Notamment en iode, en zinc, en fer, en vitamine A etc. Une situation qui, toujours selon elle, a de graves conséquences sur l’économie des pays en voie de développement d’Asie et d’Afrique. Touchant ainsi majoritairement les femmes en âge de procréer et les enfants.

Prenant à son tour la parole, Dr N’Goran Patricia Thecly, le Coordonnateur du Secrétariat Technique Permanent du Conseil National de Nutrition (Stp-Cnn) a souligné qu’en côte d’ivoire pour apporter une réponse à cette situation que le gouvernement a dépêché une mission en chine afin de s’imprégner de l’expérience chinoise sur la fortification du riz.

C’est d’ailleurs cette mission d’expérience qui sera restituée au cours de cet atelier afin notre pays s’en approprie. Elle a remercié les partenaires techniques et financiers qui ont facilité cette mission d’imprégnation à travers leur soutien.

Relativement à la fortification le coordonnateur du Stp CNN indique qu’elle fait partie de l’axe 1 du plan multisectoriel de nutrition adopté par notre pays. Elle consistera à enrichir les aliments en valeur nutritive.Un défi que le gouvernement ivoirien s’est engagé à relever depuis 1994 avec l’enrichissement du sel en iode et en 2006 à travers le projet Fer tâche d’huile initié en Afrique de l’Ouest.  A noter qu’à terme, le plan prévoit la réduction de la prévalence de l’anémie de 75% à 60% chez l’enfant et de 54% à 42% chez la femme en âge de procréer.

Kamagaté Issouf

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