Deuil: Le football féminin perd une de ses pionnières
Pour en savoir davantage sur les circonstances de son décès, nous avons joint hier, par téléphone, Yves Gossé, le président de la Juventus de Yopougon, qui la considère comme sa fille. « Selon les informations qui m’ont été données par des témoins sur place, elle aurait oublié d’éteindre le bois de chauffage dans sa chambre. Il faut très froid en ce moment en Tunisie. Elle est décédée dans son sommeil, certainement par asphyxie », a raconté le dirigeant ivoirien.
D’autres enquêtes seront menées par les autorités tunisiennes pour en savoir plus. Mais comment l’entraîneur de la Juventus s’est retrouvée toute seule en Tunisie ? « Il y a six mois, elle nous avait dit qu’elle devait se rendre au Ghana pour se perfectionner dans son métier. Elle s’est finalement retrouvée en Tunisie, à l’aventure », a ajouté Yves Gossé.
Le président de la Juventus est évidemment abattu par cette triste nouvelle, tout comme tous ceux qui l’ont connue et côtoyée. « Je n’en reviens pas. C’est un choc. C’est ma fille. Je l’ai connue comme joueuse, jusqu’à ce qu’elle prenne les rênes de l’équipe comme entraîneur. C’est un moment de grande douleur. C’est comme si le ciel m’était tombé sur la tête », a-t-il ajouté. Avant de devenir coach de la Juventus, Zroho Michela a été joueuse du club avec lequel elle a remporté plusieurs trophées.
Elle a été internationale ivoirienne et évolué avec Gnago Jeanne, Koudougnon Adelaïde et Touré Clémentine, l’actuel entraîneur de la sélection. Elle faisait partie de la première sortie internationale de l’équipe lors d’un tournoi en France en 1993.
Outre ses qualités d’entraîneur, Zroho Michela officiait également en tant qu’arbitre au maracana féminin.
Céleste Kolia