Désinformation et manipulation sur les réseaux sociaux: La police nationale tire la sonnette d’alarme

Désinformation et manipulation sur les réseaux sociaux: La police nationale tire la sonnette d’alarme

Le mouvement Agir pour le peuple (Agip) avait annoncé pour le vendredi 13 septembre 2024, une grande marche nationale contre la vie chère. Cet appel à la mobilisation devait réunir des manifestants dans plusieurs villes du pays. Cependant, la manifestation n'a pas eu le succès escompté.

Malgré les appels répétés du secrétaire général et porte-parole du mouvement, Krikpeu Armand, la population n’a pas répondu massivement. Les habitants ont, pour la plupart, continué leurs activités quotidiennes sans être affectés par la tentative de mobilisation.

La veille de la marche, le Contrôleur général de Police Dosso Siaka, directeur général adjoint chargé de la sécurité publique, avait dirigé une réunion stratégique pour assurer le maintien de l’ordre. Le rassemblement avait été interdit par les autorités, invoquant des craintes de troubles à l'ordre public. Cette interdiction a été fermement respectée.

En dépit du calme observé, des publications sur les réseaux sociaux ont tenté de présenter la journée sous un angle tendant à discréditer le professionnalisme dont a fait preuve la police ivoirienne.

À Abidjan, ainsi que dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, aucune perturbation majeure n’a été signalée. Une présence policière renforcée dans les zones névralgiques de la capitale a rassuré les populations, et sans doute dissuadé certains partisans de la marche. Ainsi, la tentative de mobilisation contre la vie chère s’est soldée par un échec, avec une participation bien en-deçà des attentes.

Campagne de désinformation et manipulation sur les réseaux sociaux

Depuis plusieurs mois, une campagne de désinformation contre les autorités ivoiriennes semble s’intensifier sur les réseaux sociaux. Des profils anonymes et des publications virales partagent régulièrement de fausses informations visant à discréditer le gouvernement. Déjà, le 1er septembre dernier, la police nationale avait mis en garde contre des publications utilisant d'anciens reportages datant de 2019, prétendant que des attaques terroristes avaient lieu en 2024.

Jeudi, une nouvelle vague de désinformation a ciblé directement le général Dosso Siaka, accusé à tort d'avoir été arrêté pour des activités subversives. Cette information, démentie par les forces de l’ordre, est un autre exemple de ces fausses nouvelles qui se répandent sur Internet. La police a réagi en avertissant que relayer de telles informations peut être passible de poursuites pénales.

Sommes-nous face à des trolls ?

Il semblerait que des individus ou des groupes utilisent les réseaux sociaux pour lancer intentionnellement des campagnes de désinformation. Ces fausses informations, souvent accompagnées d'images hors contexte ou manipulées, visent à semer la confusion et à créer un climat de défiance.

Dans un monde où tout le monde peut publier et diffuser du contenu en ligne, il est essentiel d'adopter une attitude critique et de vérifier la fiabilité des informations. En cas de doute, il est préférable de ne pas liker ou partager pour éviter de donner plus de visibilité à ces fake news.

Didier ASSOUMOU