Sportivement : La faillite des instances juridiques de la Fif

Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)
Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)
Le siège de la Fédération ivoirienne de football. (Ph: Dr)

Sportivement : La faillite des instances juridiques de la Fif

Le 16/09/24 à 14:49
modifié 16/09/24 à 14:49
La Fédération ivoirienne de football, qui a acté la montée de l’Africa en Ligue 1, vient de capituler. Une décision du Tribunal arbitral du sport (Tas) a suffi, pour faire tourner casaque à la faîtière nationale.

Pourtant le Tas a été clair : « Étant donné l’absence de l’Africa Sports à la procédure, qui n’a donc pas pu être entendu dans le cadre de cet arbitrage, la demande d’Isca de modifier le classement de la saison 2023-2024 du championnat national de Ligue 2 est rejetée ».

Ce qui veut dire que l’Africa reste 1er et Isca 2e de la poule A de la Ligue 2 saison 2023-2024. En conséquence, l’Africa est toujours champion de la Ligue 2 et Osa, son dauphin.

Nulle part la juridiction basée à Lausanne, en Suisse, ne demande de rétrograder les Aiglons. Mieux, l’arbitre international du sport a demandé à la Fif de trouver une solution qui arrange toutes les parties.

« Il appartiendra à la Fif de tirer les conséquences de la présente sentence en prenant toutes mesures utiles à la participation d’Isca au championnat de Ligue 1 pour la saison 2024-2025 et en se déterminant sur la participation de l’Africa Sports à ce même championnat », stipule le courrier du Tas.

Alors d’où vient-il que la fédération s’acharne sur l’Africa Sports ? Alors qu’il y a d’autres moyens plus consensuels de régler un conflit entre elle, Isca et l’équipe de Yamoussoukro. C’est la Fif qui a décidé que c’est l’Africa Sports qui monte en Ligue 1, à l’issue de la saison régulière. Ce qui a donné le droit à cette équipe de disputer la finale de Ligue 2 remportée (2-1) le 30 juin dernier contre l’Olympique sport d’Abobo (Osa).

Si la décision de la Fif restait en l’état, cela signifierait que c’est l’équipe Inova sporting club qui a terminé première de sa poule A devant l’Africa. Ce qui serait une violation de la décision du Tas par la fédération. Étant donné que cette instance judiciaire a rejeté la demande de modification du classement de la Ligue 2 faite par l’Isca.

Pourquoi la Fif n’assumerait-elle pas son erreur ? Ses commissions juridiques ont failli dans l’application du droit. C’est ce qui a conduit à ce gros scandale du football.

Qu’est-ce qui empêche la fédération d’intégrer Isca et de modifier la formule du championnat ? Cela paraît plus simple. De toute façon, la Fif l’a déjà fait, pour, dit-on, arranger Tchologo, lors de sa dernière assemblée générale, le 8 août dernier, en augmentant le nombre des clubs de la Ligue 2, passant de 24 à 28.

Pour intégrer Isca, c’est sûr que cela va demander un petit effort financier. Et apparemment, c’est le sacrifice que les gestionnaires du football refusent de consentir, après avoir mis l’Africa dans le pétrin.

Qui paiera pour les nombreux frais engagés par le comité directeur de l’Africa et autres mouvements rattachés au club depuis l’annonce du retour de leur club en Ligue 1 ?

Autre question qui taraude l’esprit ; pourquoi la décision de reléguer les Aiglons en Division inférieure revient-elle à un comité d’urgence ? Y avait-il un problème Africa-Fif ou avec Isca ?

Logiquement, le comité d’urgence doit éplucher les voies de sortie de crise et faire des propositions au comité exécutif qui, à son tour, devait convoquer une assemblée générale extraordinaire pour trancher. Étant donné la sensibilité de la question.

Enfin, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Dans tous les cas, l’Africa compte se donner les moyens de faire éclater la justice. La voie du Tas n’est pas exclue. Bonjour la crise !


Le 16/09/24 à 14:49
modifié 16/09/24 à 14:49