Situation économique: La balance commerciale excédentaire
L’économie ivoirienne continue toujours de démontrer sa résilience. Hier, au Conseil des ministres, le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Tiémoko Touré, a annoncé que la balance commerciale de la Côte d’Ivoire est excédentaire. C’était au cours d’un point presse à la salle mosaïque de la Présidence. Comme on peut le constater dans les propos du porte-parole du gouvernement, malgré des pressions exogènes, la Côte d’Ivoire a pu garder le cap.
« Le Conseil a adopté une communication relative aux échanges commerciaux 2018 de la Côte d’Ivoire. A l’analyse des échanges commerciaux 2018, la balance commerciale de notre pays est demeurée excédentaire. Toutefois, l’excédent commercial estimé à 440,4 milliards de francs CFA s’est déprécié par rapport à celui de l’année 2017 qui était de 1 708 milliards de francs CFA, soit une baisse de 74,2% en lien avec le recul des exportations ».
Sur la question des exportations, il a indiqué qu’elles ont enregistré « une baisse, en valeur, de 10,3%, passant de 7 302,3 milliards de francs CFA en 2017 à 6 542,2 milliards en 2018, pour des quantités respectives de 9,7 millions de tonnes et 10,3 millions de tonnes’’. ‘’Cette contre-performance observée précisément au niveau des exportations s’explique en partie par un environnement international défavorable pour la plupart des principaux produits d’exportation ».
Il a aussi fait remarquer que « contrairement aux exportations des biens, les importations enregistrent une hausse, en valeur, de 9,2%, en passant de 5 594 milliards de francs CFA en 2017 à 6 107 milliards en 2018, pour des quantités respectives de 14,2 millions de tonnes et 15,3 millions de tonnes portant essentiellement sur l’accroissement des importations du pétrole brut, des machines mécaniques et du riz », a-t-il fait savoir.
Mais pour le porte-parole du gouvernement, même si dans les échanges commerciaux, l’on note un recul des exportations nationales, cela n’est pas désespérant, surtout avec la forte croissance économique, l’entrée en vigueur de l’Accord de partenariat économique (Ape) depuis janvier 2019, signé avec les pays de l’Union européenne et celui de la Zone de libre échange continental de l’Afrique (Zlecaf) entré en vigueur en mai 2019. Selon lui, ces deux instruments de coopération permettront « d’accroître significativement les exportations nationales et de consolider l’excédent commercial ».
Outre les échanges commerciaux, le Conseil des ministres, au dire du ministre Sidi Touré, a entendu et adopté, une communication sur les examens à grand tirage. « Le Conseil a adopté une communication relative au lancement des examens à grand tirage, session 2019. En raison des perturbations intervenues au cours de l’année scolaire 2019, le calendrier des examens à grand tirage a été légèrement réaménagé. Ainsi, la session 2019 des examens à grand tirage a débuté, contrairement aux sessions précédentes, avec les épreuves du Bepc. Les épreuves orales ont eu lieu du mardi 11 au vendredi 14 juin 2019. Les épreuves écrites ont commencé depuis le lundi 17 juin 2019 et se poursuivront jusqu’au vendredi 21 juin 2019. Les épreuves du Cepe auront lieu le lundi 1er juillet 2019. Les épreuves du Baccalauréat, du Baccalauréat technique et du Baccalauréat général et artistique se dérouleront du mardi 25 juin au vendredi 12 juillet 2019. La fin de la session 2019 des examens à grand tirage est prévue le lundi 29 juillet 2019 à la suite de la proclamation des résultats des épreuves du Baccalauréat ».
Le Conseil des ministres a également entendu une communication concernant les passations de marchés publics. Il ressort de celle-ci qu’il y a une réduction du délai de passation des marchés. Le délai moyen est passé de 107, 9 jours à fin mars 2018 à 98,8 jours à fin mars 2019. Il ressort aussi qu’au terme du premier trimestre de l’année 2019, le montant des marchés approuvés s’élève à 170,5 milliards de francs CFA contre 169,0 milliards de francs CFA en 2018. En nombre, 516 marchés ont été approuvés contre 303 à la même période en 2018, soit une hausse de 70,3%.
Il faut aussi noter ici que la proportion des marchés attribués aux Pme est passée de 24,8% à fin mars 2018 à 43,6% à fin mars 2019, soit une hausse de 18,8 points à la suite de l’instauration de procédures simplifiées et l’allègement des conditions de participation aux appels d’offres initiés par le Gouvernement pour améliorer l’accès des Pme à la commande publique. Il ressort également de cette communication que le projet de dématérialisation des marchés publics est entré dans sa phase pratique avec 25 ministères. Le processus de dématérialisation sera étendu à 15 ministères par semestre de sorte à achever le déploiement de l’applicatif à fin 2019.
Autre communication entendue et adoptée par le Conseil des ministres, celui sur le rapport économique et financier sur les entreprises agréées en phase d’exploitation : Focus 2014. Il relève que « les entreprises agréées en 2014 et en phase d’exploitation couvrent essentiellement 05 secteurs d’activité, à savoir l’agriculture vivrière et l’élevage, le BTP, l’agro-alimentaire et l’agro-industrie, les transports et l’entreposage ainsi que les télécommunications. Ces entreprises ont réalisé 650 milliards de francs CFA d’investissements entre 2014 et 2016 contre un montant prévisionnel de 286 milliards de francs CFA sur la même période, soit un taux de réalisation de 227%. En termes de création d’emplois, ces entreprises ont généré 5 590 emplois effectifs sur la période 2014-2016, dont 81% pourvus par des nationaux ».
ETIENNE ABOUA