Inondations à Grand-Bassam: Des voleurs pillent les maisons abandonnées des sinistrés

Des voleurs pillent les maisons abandonnées des sinistrés
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Inondations à Grand-Bassam: Des voleurs pillent les maisons abandonnées des sinistrés

   
Ce sont des personnes fortement traumatisées, qui gardent encore de douloureux souvenirs de cette triste page de l'histoire de la Côte d'Ivoire, qui ont relaté le cauchemar qu'elles ont vécu lors de ces inondations.  

Donatienne Kangah, commerçante, qui vivait au quartier Petit Paris avec ses parents, ses frères et soeurs , fait partie des victimes. Elle n'arrive toujours pas à comprendre ce qui est arrivé. Au bout de quelques pluies, la maison qui leur servait de logement et plusieurs autres habitations du quartier ont pris l'eau de toutes parts. Contre toute attente. « Au moment où nous partions, l'eau m'arrivait à la hanche », témoigne-t-elle pour montrer l'ampleur de la situation.

La commerçante raconte que plusieurs familles ont dû quitter les lieux dans la précipitation, en apportant le strict minimum dont elles avaient besoin. 
Plusieurs victimes de ce quartier, à en croire Donatienne, ont trouvé refuge au quartier phare, précisément là où est planté le phare. A cet endroit, des tentes ont été dressées pour abriter les victimes. « Nous sommes obligés de nous contenter de cette situation parce que nous n'avons pas le choix », commente l'infortunée.  

En plus d'être traumatisés, des ménages se retrouvent disloqués. C'est le cas de celui de Lassina Konaté, maçon de profession, ancien résident du quartier Oddos. Suite à l'inondation de sa demeure, son épouse et ses enfants se sont retrouvés chez sa belle-soeur  au quartier Carrefour Dialogue, tandis que lui dort au quartier phare, chez l'un de ses amis.
 
Ça profite du malheur des autres 
La famille de Beyala subit également de plein fouet les effets collatéraux des inondations. Son épouse confie qu'elle a trouvé refuge chez l'une de ses tantes au quartier Calao. Et lui n'a eu d'autre choix que de s'installer provisoirement dans les locaux de son service.  

L'exode forcé des victimes des inondations vers les sites de recasement a fait germer des idées peu recommandables dans l'esprit de certaines personnes sans scrupules. Qui ne se gênent pas à aller piller les maisons des pauvres déplacés.

Pour éviter les pillages perpétrés par de ces individus sans foi ni loi, Augustin Miezan et plusieurs jeunes du quartier Petit Paris, se sont organisés pour sillonner l'étendue d'eau du quartier en faisant des rondes en pirogue de 21 heures au lendemain à 6 heures.