MASA 2018 : Le Directeur général Yacouba Konaté dresse le bilan
MASA 2018 : Le Directeur général Yacouba Konaté dresse le bilan
Le professeur Yacouba Konaté, directeur général du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (Masa) a dressé, ce jeudi 5 avril 2018, à Abidjan-Plateau, le bilan de la 10ème édition tenue du 10 au 17 mars 2018.
A travers quelques chiffres, il a démontré qu’il y a plus d’acheteurs que l’édition précédente. « Le présent Masa a accueilli 152 groupes. 61 au titre du marché dont 11 de Côte d’Ivoire et 91 au titre du festival avec 22 groupes de Côte d’Ivoire. Il faut ajouter à cela que nous avons accueilli plus de 200 participants internationaux (…) Il y a eu 65 pays représentés, à travers le monde. Les intentions de contrats sont au nombre de 68 (…) 102 journalistes internationaux étaient présents à ce Masa », a indiqué le Pr Konaté.
Mais avant, il a tenu à préciser que le Masa est une opportunité de contractualisation entre les groupes. « J’ai lu que le Masa dépense des milliards de FCFA. J’aimerais bien qu’on nous donne des milliards un jour. A partir de là, je saurai à quoi ressemble un milliardaire. Je crois qu’un milliardaire roule dans une voiture de fonction à peu près correcte. La voiture de fonction du Masa date de 2004 », a dénoncé le directeur général du Masa.
Poursuivant, il a affirmé : « Nous avons 960 millions de FCFA théoriques qu’on essaie d’avoir. » Et d’ajouter qu’au moment où le Masa commençait, il était à moins de la moitié du budget attendu. Cependant, il reste convaincu que les partenaires vont payer leur cotisation.
A propos de ceux qui ont animé la controverse, il a reconnu qu’ils étaient dans leur rôle. Parce que le Masa est un marché et un festival. Et qui dit marché et festival dit place publique. Pour lui, il est normal que débat se situe dans l’espace public et que chacun exprime ses positions, ses ressentiments vis-à-vis d’une manifestation qui compte pour la Côte d’Ivoire.
Selon lui, budgétairement parlant, le Masa est mal situé. Mais très bien situé artistiquement parlant. « C’est pourquoi on n’ose pas changer les dates. Mais si on avait mis le Masa en septembre ou en octobre, les pressions budgétaires allaient être moindre », a-t-il reconnu.
Reconnaissant les efforts de l’Etat qu’il a tenu à remercier, il a souligné qu’il ne connait pas une seule manifestation en Afrique où l’apport de l’Etat dépasse ce que l’Etat de Côte d’Ivoire donne au Masa. C’est pourquoi dira-t-il, « tous les régimes qui se sont succédés en Côte d’Ivoire on préservés le Masa tant bien que mal. En philosophie on appelle cela un objet transitionnel. Nous gardons l’objet qui nous aide tous à grandir. »
Pour Koné Dodo, conseiller artistique chargé de la musique, le Masa 2018 a été un succès absolu. « Si les artistes et les groupes réussissent à signer beaucoup de contrats, nous sommes satisfaits puisque que c’est l’objectif à atteindre », s’est-il réjoui.
Salif D. CHEICKNA
salifou.dabou@fratmat.info