Baromètre conjoncturel 2017 de la Cci-France - Côte d’Ivoire : « Bonne tenue » des résultats macroéconomiques

Baromètre conjoncturel 2017 de la Cci-France - Côte d’Ivoire : « Bonne tenue » des résultats macroéconomiques

Baromètre conjoncturel 2017 de la Cci-France - Côte d’Ivoire :   « Bonne tenue » des résultats macroéconomiques

Dans un document en date de mai 2018 portant sur le baromètre conjoncturel 2017 de la Chambre de commerce France-Côte d’Ivoire (Cci-FCI) adressé au quotidien de service public, Fraternité Matin, il en ressort la « bonne tenue des résultats macroéconomiques » de la Côte d’Ivoire. Ce, dans la continuité de l’année 2016 et, nuance toutefois, l’importance de la croissance des ¾ des entreprises sondées l’an dernier.

C’est le résultat d’une enquête - du 16 mars au 17 avril 2018 - qui a été menée auprès d’un échantillon de 146 entreprises représentatives du tissu économique ivoirien (73% de Pme/Pmi, 23% de grandes entreprises et membre de cette chambre de commerce). Ces entreprises ont passé en revue, au cours de cet exercice, l’économie, l’environnement des affaires, les relations avec l’administration et les organismes financiers, les infrastructures et les aspects sécuritaires sociaux du quotidien des populations vivant en Côte d’Ivoire. Un pays qui, selon la Banque africaine de développement (Bad), en 2017, a enregistré une croissance estimée à 8%, favorisée par le rebond du secteur primaire, la bonne tenue du secteur de l’énergie et l’accroissement de la consommation intérieure.

L’enquête révèle que l’évolution de l’économie en 2017, « ne semble pas avoir répondu à tous les espoirs » des opérateurs du secteur privé. Ainsi, 26% des entreprises sondées estiment que les affaires se sont « mieux portées ». Selon la Cci-FCI, relativement aux résultats financiers des entreprises adhérentes, d’une année sur l’autre, 52% affirment que ces derniers « ne sont pas meilleurs » qu’en 2016 et regrettent pour 31% d’entre eux le développement du secteur informel. 37% de ces entreprises sont en phase avec « les tendances macroéconomiques positives » relevées par la communauté internationale. Concernant l’impôt synthétique, 36% estiment que celui-ci est un handicap pour l’économie ivoirienne.

 Qu’en est-il des infrastructures économiques et des relations avec l’administration et les organismes financiers ? Sur ce point, 63% des répondants ont estimé que les axes routiers n’ont pas été mieux entretenus qu’en 2016. Si ce même chiffre pense que la fourniture d’électricité « a été plutôt normale », 88% des sondés regrettent que les énergies renouvelables ne soient pas suffisamment développées, 50% pensent que les réseaux internet et téléphonique ont été moins satisfaisants. Circuler à Abidjan, ville d’environ cinq millions d’habitants, 73% ont révélé que les conditions sont de plus en plus difficiles. Au niveau de l’administration, 71% ont estimé que les relations avec celle-ci ont été moins bonnes qu’en 2016, seulement 8% sont satisfaits du suivi des dossiers sur le foncier et la construction. Si 36% des sondés pensent que la monnaie unique de la Cedeao « aura un impact favorable » sur l’économie ivoirienne », 73% déclarent ne pas avoir eu « plus de facilités qu’en 2016 » par les organismes bancaires.  De ce baromètre, il ressort également sur le plan sécuritaire, « quelques inquiétudes qui pointent » avant les échéances électorales, d’où la mise en place de dispositions particulières pour les opérateurs économiques et des modifications dans les rythmes de sorties.

ANOH KOUAO