E-commerce en Côte d’Ivoire : pourquoi les start-up ne décollent pas ?
E-commerce en Côte d’Ivoire : pourquoi les start-up ne décollent pas ?
Le commerce électronique est plein boom en Côte d’Ivoire depuis plus de cinq ans. À côté des multinationales, l’on assiste également à la prolifération de nouveaux sites locaux de ventes en ligne. Cependant, et très souvent, ces start-up ne font pas long feu. La « mort prématurée » des start-up du e-commerce en Côte d’Ivoire. La problématique était à l’ordre du jour le vendredi 1er septembre 2017 à Abidjan. C’était à l’occasion d’une conférence organisée autour du thème « E-commerce, super moyen de business en Côte d’Ivoire ».
En Côte d’Ivoire, le commerce en ligne est certes en pleine croissance, mais nombreuses sont aujourd’hui les start-up et même de grandes entreprises qui peinent à se faire de la place sur le marché. L’aventure du géant français Cdiscount, qui a fermé boutique après seulement quelques mois d’activité à Abidjan, est l’exemple le plus éloquent. Sans compter les nombreuses start-up qui naissent et restent à l’étape embryonnaire, pour ensuite s’éteindre comme un feu de paille.
À quoi est due cette chute si le marché est vraiment porteur ? Surtout que d’autres entreprises, telles que le Groupe Jumia, s’en sortent bien.
Les erreurs des e-commerçants ivoiriens
Pour expliquer la mort précoce des entreprises du e-commerce en Côte d’Ivoire, Éric Dohou, jeune entrepreneur du domaine du e-commerce, pense que l’un des problèmes majeurs est le « manque de professionnalisme et d’innovation ». Selon lui, de nombreuses entreprises se contentent de faire du « copier-coller » sans plus-value. Pourtant, les précurseurs du secteur ont déjà posé les balises et possèdent déjà de larges parts de marché.
Toujours selon Éric Dohou, certains entrepreneurs n’étudient pas suffisamment le marché ivoirien avant de s’y lancer. D’autres manquent simplement de formation. Ayant appris « sur le tas », ils se lancent dans le secteur, se croyant suffisamment outillés. En outre, le manque de méthodologie et de modèle économique entrainent une mort certaine des start-up en moins d’un an. De plus, la clientèle étant de plus en plus exigeante dans ce domaine, la satisfaction, notamment au niveau des délais de livraison, devrait constituer un point essentiel pour les e-commerçants. Pourtant, ces derniers semblent négliger cet aspect.
Se professionnaliser
Bien que se déroulant en ligne, le e-commerce, à l’instar du commerce traditionnel, possède des règles qu’il faille respecter pour assurer la pérennité de son business. Pour ce faire, Éric Dohou conseille aux nouveaux venus du domaine de se « s’adresser à un professionnel » au cas où ils ne maîtrisent pas les codes de ce business.
Pour sa part, Guy Michel Toro recommande à ses collègues d’exercer leur métier dans le « sérieux et la rigueur ». Ce sont les deux points forts qui lui ont permis d’être désigné meilleur vendeur de la plateforme Jumia Mall.
S’adapter et innover
Le nouvel entrepreneur doit prendre en compte certains critères, qui font notamment la faiblesse du concurrent, pour en faire une force à mettre à son actif. C’est la solution proposée par Cyrille Nomel, Directeur de Jumia Travel. Pour lui, la présence de concurrents doit être une motivation et pousser à améliorer son service.
Cette amélioration de service doit se faire en prenant en compte les attentes du client, qui est l’un des acteurs majeurs de la chaine de valeur. « Il faut regarder le business à travers les yeux de votre utilisateur et s’adapter à ses besoins », affirme Éric Dohou, pour qui « la clé de la croissance du e-commerce en Côte d’Ivoire se trouve dans l’assortiment ».
Source : Jumia Travel