Financement de la santé: Une banque de la place soutient le gouvernement

La Banque Atlantique, filiale du groupe Banque centrale populaire du Maroc a scellé, le 22 décembre, à Abidjan, un partenariat avec le ministère de la Santé et de l’hygiène publique dans le cadre de la lutte contre le cancer en Côte d’Ivoire.

Dans cette convention qui porte les signatures d’Arsène Coulibaly, directeur général de l’institution bancaire et Raoul Konan Kouadio, directeur de cabinet du ministre, les domaines de collaboration visent à soutenir financièrement les actions de sensibilisation, de suivi et de dépistage des cancers.

L’accord porte également sur l’équipement de deux centres de traitement des lésions précancéreuses larges et le renforcement des capacités de 50 médecins intervenant sur ces sites, en vue du dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus, constituant respectivement 34 et 31% des cas de cancers en Côte d’Ivoire.

« En Côte d’Ivoire, la Banque Atlantique intervient régulièrement dans le domaine de l’entrepreneuriat, notamment le financement de projets de jeunes et de femmes entrepreneurs. La banque a décidé d’investir également dans le domaine du social, particulièrement la santé, en s’impliquant dans la lutte contre le cancer, une priorité de santé publique. Nous souhaitons contribuer à notre manière à la réduction de la mortalité cancéreuse et améliorer ainsi la qualité de vie des populations visées, particulièrement les personnes les plus démunies », a déclaré Arsène Coulibaly.

« Je salue ce nouveau partenariat dont la mise en oeuvre va permettre non seulement d’améliorer le plateau technique pour la prise en charge des lésions précancéreuses, mais aussi de renforcer la compétence du personnel soignant au moment où la Côte d’Ivoire, pour la prise en charge des femmes atteintes de cette pathologie, vient tout juste de se doter d’un atout majeur, à savoir le Centre d’oncologie et de radiothérapie », s’est réjoui Raoul Konan Kouadio.

Considérant la lutte contre les cancers comme un enjeu majeur de santé publique, cet accompagnement de la Banque Atlantique permettra au ministère de la Santé et de l’hygiène publique d’amplifier ses actions et limiter l’étendue et l’envergure des différents types de cancers en Côte d’Ivoire et leur impact socio-économique.

En Côte d’Ivoire, plus de 12 000 nouveaux cas de cancer dont 80% de diagnostics tardifs sont dénombrés chaque année avec un taux de mortalité estimé à 68%. Quant au cancer du sein, environ 1 200 femmes en meurent par an et près de 2250 nouveaux cas sont diagnostiqués.

FAUSTIN ÉHOUMAN