Gestion des projets de développement: Les professionnels africains veulent mutualiser leurs expériences
C’est le thème de l’université d’été des professionnels de la gestion des projets de développement qu’organise, du 9 au 14 juillet 2018 à Abidjan, le Réseau africain des professionnels de la gestion des projets de développement (Rapgp) en collaboration avec le Club top managers d’Afrique (Ctma).
Cet événement est le premier rassemblement d’envergure du Rapgp, porté sur les fonts baptismaux, le 15 mars dernier à Abidjan, par les gestionnaires africains des projets et programmes de développement financés par les bailleurs et partenaires internationaux. Les ateliers de formation de la première université d’été du Rapgp vont s’articuler autour de quatre thèmes, « Planification et suivi évaluation », « Management des équipes projets », « Passation des marchés » et « Gestion financière de projet ».
La rencontre, au dire d’Adama Bamba, président du Rapgp, « sera une tribune de réflexion de professionnels en vue, entre autres, de renforcer les capacités des membres des équipes de gestion des projets, de promouvoir les bonnes pratiques entre équipe-projet et de trouver des réponses aux problèmes majeurs rencontrés par les équipes de gestion de projet sur le continent africain ».
Pour Adama Bamba, les enjeux de l’université d’été sont d’autant plus énormes qu’un projet mal mis en œuvre avec une équipe de gestion moins compétente est un frein au développement du pays bénéficiaire. « Nous sommes les acteurs centraux du développement de nos pays. Parce que nous savons que les financements qui passent par les projets et programmes que nous gérons constituent le pilier du développement des États africains. Sans notre travail de tous les jours, ces financements ne peuvent pas donner de résultats tangibles et efficients », a soutenu le président du Rapgp devant des journalistes, hier, à Cocody.
Prenant le cas de la Côte d’Ivoire, il a expliqué que la Banque mondiale seule finance actuellement 21 projets actifs d’un montant cumulé de 763 milliards de Fcfa dans le pays. Neuf nouveaux projets sont en préparation pour une enveloppe globale de 575 milliards de Fcfa.
Pour les contrats de désendettement et de développement (C2d), des dizaines de projets et initiatives sont financés à hauteur de 1151 milliards de Fcfa. « Ces financements permettent d’améliorer la vie des populations à travers les infrastructures et équipements de base qu’ils bâtissent et offrent », a noté le coordonnateur du Bureau de coordination des programmes emploi (Bcpe) en Côte d’Ivoire.
GERMAIN GABO