Gouvernance: Les tenants de pouvoirs de l'Afrique invités à financer leurs processus

Gouvernance: Les tenants de pouvoirs de l'Afrique invités à financer leurs processus

Gouvernance: Les tenants des pouvoirs africains invités à financer leurs processus

Le Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l'Afrique, M. Abdalla Hamdok, a appelé les gouvernements africains à tout mettre en œuvre pour financer eux-mêmes leurs processus de gouvernance au lieu de compter sur les bailleurs de fonds. M. Hamdok s’exprimait dans le cadre de la 12e Conférence économique africaine qui se tient à Addis-Abeba en Éthiopie du 4 au 6 décembre 2017.

« Cela n'a simplement pas de sens que des processus de gouvernance en Afrique soient financés par des bailleurs de fonds étrangers », a-t-il estimé.

M. Abdalla Hamdok reconnaît qu’il est cher de financer la gouvernance. Il en veut pour preuve le coût des élections dans les pays. Cependant, il estime que les gouvernements africains doivent y faire face en appliquant une bonne gestion des ressources de leurs pays.

Selon plusieurs spécialistes, « la culture de l'autoritarisme politique qui s'est traduite par la présence dominante de dictatures militaires et de systèmes à parti unique dans de nombreux pays africains, a progressivement laissé la place ces 20 dernières années aux systèmes démocratiques des partis concurrentiels. Le gouvernement n'a plus le monopole sur la conduite des affaires publiques, les populations y participent aussi. »

Dans plusieurs pays, les changements de régime par voie électorale sont désormais courants. En revanche, les partis majoritaires profitent du contrôle qu'ils exercent sur les ressources gouvernementales et des présidents, modifient unilatéralement les dispositions constitutionnelles en vue de se maintenir au pouvoir.

T. Kouadio