Lutte contre la migration: L’Ue demande plus d’engagement
Lutte contre la migration: L’Ue demande plus d’engagement
Avec le Commissaire européen en charge de la migration, Dimitris Avramopoulos, les deux délégations ont évoqué la problématique de la migration des Africains vers l’Europe. La préoccupation principale de la Commission européenne étant que la Côte d’Ivoire aille au-delà de la sensibilisation qu’elle fait actuellement pour engager davantage d’actions pour arrêter le flot migratoire. Vu que la Côte d’Ivoire est perçue comme le 3e pays de départ des migrants.
Une perception que la Côte d’Ivoire conteste parce que se considérant elle-même comme une terre d’immigration. À preuve, 26% de sa population est d’origine étrangère. Mieux, une récente enquête menée en Italie révèle que c’est seulement 1/3 des migrants se présentant comme Ivoiriens qui le sont effectivement. Néanmoins, elle a promis de contribuer à la lutte contre ce phénomène, à condition d’obtenir davantage de soutien de l’Ue dans le financement des projets à l’intention des jeunes aussi bien pour les emplois, la formation et l’auto-emploi.
Dans cette perspective, l’Ue a mis en place le fonds fiduciaire lors du sommet de La Valette auquel la Côte d’Ivoire est désormais éligible depuis fin 2016. Reste à faire en sorte que le pays puisse en bénéficier puisque destiné à soutenir les efforts des pays dits d’origine des migrants dans leurs programmes économiques de sorte à les fixer sur leurs terres.
Un fonds de garantie contre les risques d’investissements
Tout en se félicitant de la qualité de la coopération bilatérale, le Commissaire s’est proposé d’effectuer bientôt une mission en Côte d’Ivoire avec le ministre italien des Affaires étrangères. Bien qu’ayant formulé des griefs contre la migration clandestine, l’Ue reste favorable à la migration régulière.
Avec Neven Mimica, commissaire européen au développement, il a été question de l’appui technique et financier de l’Ue à la Côte d’Ivoire à travers des ressources additionnelles. Appui qui sera discuté dans le cadre de la prochaine revue à mi-parcours de la coopération entre les deux parties. Et dans la vision de la Côte d’Ivoire de faire du secteur privé le moteur de la croissance économique, le vice-Président Daniel Kablan Duncan a proposé qu’une partie des ressources du Fonds européen de développement (Fed) soit affecté à l’appui au secteur privé.
En effet, l’Ue a promis 44 milliards d’euros (28 864 milliards de Fcfa) de fonds d’investissement aux pays partenaires sous forme de garantie des risques.
PAULIN N. ZOBO
Envoyé spécial à Bruxelles (Belgique)