Oeufs contaminés sur le marché européen: La Côte d'Ivoire n'en veut pas sur son sol
Oeufs contaminés sur le marché européen: La Côte d'Ivoire n'en veut pas sur son sol
Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Adjoumani, a adressé une note d’information aux établissements importateurs d’œufs de consommation, provenant des Pays-Bas, de la Belgique, de l’Allemagne, de la Suède, du Royaume uni, de la Suisse et de la France, leur indiquant des mesures conservatoires à observer, en réaction au scandale d’œufs frais contaminés au Fipronil découvert sur le marché européen.
La note qui a été signée le 9 aout, soit deux jours après l’éclatement de l’affaire, liste trois dispositions : « le renforcement du contrôle officiel des services vétérinaires en frontières par la mise en œuvre des inspections systématiques des œufs de consommation en provenances des pays suscités ; des prélèvements systématiques d’échantillons représentatifs du ou des lots par les services vétérinaires en frontières pour des analyses de laboratoires ; la mise en consigne systématique par les services vétérinaires en frontières de tout lot d’œufs de consommation en provenance des pays concernés jusqu’à l’obtention des résultats d’analyse de Laboratoire ».
La Côte d’Ivoire est autosuffisante en œufs de consommation et ces mesures ne peuvent en aucun cas perturber l’approvisionnement du marché national. En 2015, le pays a produit plus de 1,48 milliard d’unités d’œufs.
Le Fipronil est un insecticide considéré comme étant « modérément toxique » pour l’homme selon la classification faite par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Il est interdit dans l’élevage.
Selon le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, l’agence de sécurité de l’alimentation, l’Anses, a émis un avis indiquant que « le risque pour la santé humaine est très faible au vu des niveaux de fipronil qui sont constatés dans les œufs contaminés, mais aussi au vu des habitudes françaises de consommation alimentaire ».
Les mesures prises par le gouvernement prennent donc en compte le niveau de risques. Elles peuvent donc évoluer si cela s’avérait nécessaire, selon le directeur des services vétérinaires, Dr Kouadio Adama.
David Ya