Programme économique et social du gouvernement: la Banque mondiale veut soutenir davantage la Côte d’Ivoire
Les appuis financiers de la Miga à la Côte d’Ivoire, depuis 2011, s’élèvent à 878 millions de dollars US, soit environ 517 milliards de F Cfa. Les interventions de la Miga se font sous forme de garantie accordée aux Etats pour couvrir les risques financiers relatifs aux projets qu’elle approuve. «Les projets qui nous intéressent sont ceux qui ont un impact important sur la population et aussi respectueux de l’environnement », a souligné Mme Keiko.
En Côte d’Ivoire, l’institution s’est engagée dans plusieurs projets, notamment, le projet de construction de la centrale d’Azito (2013) avec une garantie cumulée de 116,1 millions Usd, soit 58 milliards de FCfa, sur une période de 20 ans ; le projet d’exploitation du bloc CI-27 (2013) de 437 millions de dollars Usd de garantie, soit 218,5 milliards de FCfa ; le projet de construction du pont Henri Konan Bédié garanti à hauteur de 248 millions Usd, soit 124 milliards de FCfa ; les centrales thermique d’Azito et hydroélectrique de Soubré.
En plus de ces réalisations, le gouvernement qui ambitionne de conduire le pays à l’émergence à brève échéance a, dans son portefeuille, beaucoup d’autres projets à présenter à la Miga. Il s’agit notamment d’accroître le mix énergétique en incitant le secteur privé à investir dans les énergies renouvelables, en particulier dans le solaire et la biomasse ; de favoriser la réalisation de grands projets structurants dans les domaines routier (autoroute Abidjan-San-Pedro, corridor San-Pedro-Man), portuaire et aéroportuaire, ferroviaire et de l’eau.
La promesse de Mme Keiko Honda de continuer à soutenir les efforts de développement de la Côte d’Ivoire s’est trouvée confortée par la convergence de vues entre le gouvernement ivoirien et la Banque mondiale au sujet des investissements visant à améliorer l’indice du capital humain.
« Le Premier ministre nous a indiqué la volonté du gouvernement d’aller de l’avant dans les investissements pour le développement humain et dans le secteur social, c’est-à-dire l’éducation, la santé et la protection sociale. Des secteurs nécessaires pour améliorer l’indice du capital humain. Et nous, à la Banque mondiale, nous nous sommes mis d’accord avec le Premier ministre afin de mettre en place des programmes et des projets à financer. Nous en avons déjà dans la santé. Mais nous allons aussi voir ce que nous pouvons faire concernant l’éducation et la protection sociale. Le Premier ministre voudrait mettre en place une équipe ivoirienne qui va suivre l’évolution de l’indice du capital humain et nous allons travailler étroitement avec cette équipe », a promis Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique.
La rencontre avec ce dernier a eu lieu après une séance de travail avec Mme Keiko Honda et un tête-à-tête avec Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour les Infrastructures. « Cette coopération est excellente aux plans technique et financier. Tout se passe très bien. Nous avons discuté des projets à venir et nous avons adopté, ensemble, des mesures pour améliorer les décaissements. Nous avons évoqué des politiques et des stratégies de développement de la Côte d’Ivoire, y compris à l’horizon 2030. Nous avons donc eu une excellente séance de travail avec la Banque mondiale », s’est félicité le chef du gouvernement ivoirien. Qui, à chaque rencontre, présente l’environnement économique, social et politique ivoirien apaisé et favorable à l’investissement.
Vendredi, outre les audiences et séances de travail, Amadou Gon Coulibaly participera à une importante table ronde sur la transformation des matières premières en Côte d’Ivoire, notamment l’anacarde et le cacao, organisée par la Chambre de commerce américaine.
David Ya
envoyé spécial à Washington Dc, Etats-Unis